
Ce que l'on trouve dans "Molenbeek-sur-Djihad"

Le décor
Le livre de Christophe Lamfalussy et Jean-Pierre Martin fait la radioscopie de Molenbeek - au grand dam de ses habitants - mondialement connue pour être une “fabrique de djihadistes”. Les plus attentifs à l’actualité n’apprendront pas grand-chose, excepté quelques chiffres et quelques dates. Exemples: “Les premiers ressortissants belges sont partis pour la Syrie en 2012”. “Sur les quelque 500 djihadistes belges partis en Syrie, 79 viennent de Molenbeek”.
Les autres profiteront d’un parfait digest des faits, mais surtout du tableau assez sombre d’une capitale européenne qui a livré les clés de la mosquée du Cinquantenaire à l’Arabie Saoudite, n’a pas vu le phénomène religieux s’installer dans de mauvaises habitudes, ni su contrôler l’islamisation radicale de certains quartiers. Pour les auteurs, “l’islam structure aujourd’hui l’espace bruxellois”, soulignant que “dans le vieux Molenbeek, la religion a imposé sa loi” et que “dans le quartier historique, une fille ne peut pas s’attabler seule ou avec un homme à la terrasse d’un salon de thé” .
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Les protagonistes
Les deux journalistes retracent l’itinéraire de petits délinquants devenus les pires ennemis de la Belgique. Abdelhamid Abaaoud, Salah Abdeslam, Brahim Abdeslam, Mohamed Abrini… Tous originaires de Molenbeek. Mais aussi celui des figures marquantes du radicalisme local - Malika El Aroud, pasionaria du djihadisme, épouse de l’un des assassins du commandant Massoud, ou Fatima Aberkan, surnommée la “mère Dalton des djihadistes de Molenbeek”. On s’y perd parfois dans ce “who’s who” de l’horreur, mais les auteurs, qui ont pensé aux plus désorientés, publient un petit dico de la “djihadosphère belgo-française”.
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MOLENBEEK-SUR-DJIHAD. Grasset, 299 p.