Alex Vizorek : «J’aimerais devenir le J.K. Rowling du suppositoire»

Avec Caroline Allan et Karo Pauwels, Alex Vizorek publie un livre pour enfants. L’histoire d’un suppositoire. Oui, oui.

Alex Vizorek
© Gilles Coulon / Tendance Flou

Vous faites de la radio, de la scène, de la télé et du cinéma. Vous publiez des livres, vous présentez la Nuit des Molières, vous racontez Pierre et le Loup et maintenant, vous écrivez des livres pour enfants. Qu’est-ce qu’il vous reste à faire? Un jeu de société et un album de reprises des chansons de Pierre Bachelet?
On n’est pas loin puisque mon rêve c’est d’enregistrer un album de reprises, en mode crooner, de Julio Iglesias. (Il chante.). “En amour, il faut toujours un perdant, j’ai eu la chance de gagner souvent”. C’est ma préférée! J’aime bien les terrains de jeu… Quand j’ai une idée comme celle du suppositoire, je ne peux pas la proposer au Théâtre National, ni à l’opéra de la Monnaie, mais je sens que je peux la proposer aux enfants parce que les enfants sont O.K. avec l’idée qu’un suppositoire peut parler. Il y a là d’énormes possibilités d’aventures… À moyen terme, j’aimerais quand même devenir le J.K. Rowling du suppositoire.

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L’histoire du suppositoire qui voulait échapper à sa destinée, un conte scato-poétique sur la constipation chez les petits. Il a été refusé par combien d’éditeurs?
En vrai, deux. Pour moi, l’idée était très bonne et je m’étais dit “allez, on y va”, mais en fait, les éditeurs voulaient toujours discuter… Chez Michel Lafon, c’était l’inverse, l’éditrice Elsa Lafon m’a dit “C’est bon, on le fait”.

Michel Lafon, éditeur de Rika Zaraï et Ma médecine naturelle.
Et de Jean-Luc Lahaye! Mais depuis que Elsa a repris les rênes de la maison, après son papa, il y a de beaux livres dans son catalogue.

Dans la maison de Paul le suppo, on trouve du gel hydroalcoolique, une plaquette d’autotest Covid et une pilule bleue en forme de losange. Du Viagra…
Ça faisait partie des choses qui faisaient douter les éditeurs… Une pilule bleue ou verte ou jaune - les gosses, ils ne savent pas ce que c’est… Alors que pour les parents, c’est très amusant.

Sur qui testez-vous vos idées de livre pour enfants, vous qui n’avez pas d’enfants?
Je ne loue pas des enfants le week-end pour tester mes histoires, mais ma coautrice - Caroline Allan - en a deux. Et puis, je demande à des mères de famille. “Si je raconte ça, est-ce que ça fait marrer les enfants?”

Dernière expérience personnelle de suppositoire?
(Rire.) J’avais 9 ou 10 ans…

Hou! C’est grand, ça…
Je sais! J’étais constipé et mon père m’a dit “T’sais quoi? Prends un suppositoire”. Et quand je lui ai demandé s’il pouvait me l’administrer, il m’a regardé ­consterné… J’avais juré de ne pas raconter cette histoire, mais je me suis dit qu’en Belgique je pouvais…

Quel est le médicament, à part le suppositoire, qui vous rappelle l’enfance?
Le Lysomucil.  Avec son petit goût d’orange… Ce petit goût de Tang…

Le médicament que vous avez toujours sur vous?
Du paracétamol. Je suis un grand ­passionné du paracétamol, je connais tous les dosages.

Le médicament miracle qu’il faudrait inventer?
Un médicament qui permettrait d’oublier ce qui vient de se passer dans la dernière heure.

Vous dites ça pour moi?
Non, avec vous, c’était bien… Mais je préfère quand même oublier (rire).

L’Histoire du suppositoire qui voulait échapper à sa destinée, Michel Lafon, 39 p. 

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