
La métamorphose de Lambchop

Son indéboulonnable casquette vissée sur la tête, Kurt Wagner regarde le monde à travers ses grosses lunettes. Et les gens qu’il voit dehors ont changé son rapport à la musique. “À Nashville, mes voisins ont toujours aimé les nouveaux sons. Ils sont au taquet en matière de gros tubes pop, hip-hop et R&B. Grâce à eux, j’ai découvert de nombreux hits en primeur. Ça fait un moment que je songe à intégrer des sonorités contemporaines dans mes chansons… J’avais envie d’enregistrer un disque en phase avec les goûts des gens, de ma femme… et de mes voisins. Je me suis donc imprégné des univers de mes artistes préférés. À commencer par Kendrick Lamar, Flying Lotus et Frank Ocean.”
C’est dit, après l’exploration des racines de la musique US, Lambchop se donne un coup de jeune. “J’ai vite apprivoisé les techniques d’enregistrement, mais je n’arrivais pas à poser ma voix correctement sur les sons. Un soir, un peu par hasard, je suis allé voir les mecs de Shabazz Palaces en concert. Sur scène, ces rappeurs utilisent des petits boîtiers noirs pour filtrer leurs voix. J’ai vécu cette découverte comme une révélation. Le lendemain, je me suis procuré le même boîtier. Tout à coup, ma voix s’imbriquait parfaitement dans la production. Les effets me plaisaient tellement que j’ai composé la quasi-totalité du nouvel album à l’aide de cette boîte, sans jouer une seule note de guitare.”
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*** Lambchop. Flotus. City Slang/Konkurrent