Olivia Ruiz se métamorphose sur un nouvel album sensuel

Sur la première chanson de son nouvel album “À nos corps-aimants”, Olivia Ruiz n’y va pas par quatre chemins. “Je baise donc je suis, ça réveille mon cœur quand il s’est assoupi”, chante-t-elle au détour d’un couplet. “Ça fait du bien de s’assumer, vous ne trouvez pas? J’ai écrit cette chanson alors que j’étais enceinte. Je sentais que mon corps changeait. Je me rendais compte que la femme que j’étais allait devenir mère, mais qu’elle restait encore dépendante du regard de l’homme.”

Quatre ans après un exil solitaire à Cuba qui avait débouché sur le sombre “Le calme et la tempête”, Olivia Ruiz nous revient complètement transformée. Entre-temps, Olivia est donc devenue maman et, en tant qu’artiste, elle a éclaté bien au-delà de sa zone de confort dans Volver, comédie musicale mise en scène par Jean-Claude Gallotta à qui l’on doit aussi l’adaptation sur les planches de L’homme à la tête de chou de Gainsbourg en 2009 avec la voix bouleversante du regretté Alain Bashung.

“Lorsque je me suis retrouvée à la première de Volver à la Biennale de danse de Lyon en septembre dernier, je me disais que je n’étais pas à ma place. Jean-Claude Gallotta a puisé dans mes quatre premiers albums pour créer la bande-son de cette comédie musicale. Il a accepté que j’écrive l’histoire de cette jeune immigrée qui monte à Paris. Je me suis beaucoup inspirée de ma grand-tante et de ma grand-mère. Jusque-là, c’était dans mes cordes. Mais quand il m’a demandé de chanter et de danser dans son spectacle, j’ai cru ne pas être à la hauteur. Et pourtant…" Et pourtant. Non seulement Volver a triomphé à la Biennale, mais il a fait le plein cet automne, trois semaines durant, au Palais de Chaillot, à Paris. Olivia Ruiz présentera d’ailleurs ce spectacle en province en 2017.

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** Olivia Ruiz. À nos corps-aimants. Universal