Mark Lanegan, l’ombre et la lumière

Le chanteur américain dit adieu à ses vieux démons.

Lanegan ©Prod

Voici deux semaines, Rachida Brakni et Gaëtan Roussel expliquaient dans ces pages à quel point leur nouveau projet Lady Sir était influencé par l’album “Ballad Of The Broken Seas” (2008) de Mark Lanegan et Isobel Campbell. Et, de Moby à PJ Harvey en passant par Josh Homme de Queens Of The Stone Age, on ne compte plus les éloges qui ont débouché sur des collaborations illustres avec cet Américain ténébreux révélé avec la formation grunge Screaming Trees.

En 2017, Mark Lanegan a 52 ans et continue à sortir des disques. Riche de dix chansons, le petit dernier “Gargoyle” est un grand cru. Lanegan, qui a brûlé la vie par les deux bouts de la chandelle et plongé dans les abîmes de la drogue, semble vouloir retrouver la paix même si le diable rode dès la plage d’intro Death’s Head Tattoo. Influencé par le Cure de “Faith” (on dirait la basse de Simon Gallup sur Nocturne), la dark-wave de Bauhaus (Beehive), les envolées épiques d’Echo & The Bunnymen (Goodbye To Beauty), Lanegan flirte aussi avec le gospel (Old Swan), le bluesy Sister et se la joue crooner façon Iggy Pop sur le déroutant Emperor. “Je suis un meilleur songwriter qu’il y a quinze ans. Ce n’est pas mon genre de me lancer des fleurs, mais je le pense vraiment” dit-il. Nous sommes du même avis.

Le 29 juin à Rock Werchter.

Gargoyle. Mark Lanegan Band. Heavenly Records.

Lanegan ©Prod

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