
Temples, les gardiens du culte

Parfois, la vie prend des tournants inattendus. Les quatre gars de Temples en savent quelque chose. Loin de tout, cheveux aux vents en rase campagne, ils suçaient tranquilles les buvards de la pop psychédélique, révisant le dictionnaire du rock en partant toujours de la lettre “B” (Beatles, Bords, Biche Boys). Puis, sans crier gare, une chanson s’est échappée du studio via les réseaux sociaux. “Les gens l’ont adorée”, s’excuse quasiment le chanteur James Bachot. “Du jour au lendemain, des fans voulaient nous voir en concert. C’est comme ça que nous sommes montés sur scène.” Au printemps 2014, Temples assure le spectacle en inaugurant “Sun Structures”, recueil de pépites rétro à savourer, à l’heure du thé, entre les disques de Jaco Garder et MÊME.
Aujourd’hui, les chevelus contre-attaquent avec “Volcan”, album chargé de synthèse et d’idées neuves. “À l’époque du premier essai, tout était calculé. On enregistrait selon des règles strictes. Désormais, nous laissons libre cours à notre imagination. Parfois, c’est ultra-excitant de ne pas savoir où la musique nous emmène.” Bien loin dans la forêt, entre sapins toxiques et herbes féeriques, Temples joue de la flûte (I Wanna Be Your Mirror), met Pink Floyd sur orbite (Where Would You Like To Go) et propulse l’œuvre des Kinks sur une planète synthétique (Roman God-like Man). Cousin britannique de Tame Impala, le groupe ne cache pas ses préférences. “Nous ne sommes pas uniques ou différents. Pour nous, la musique est d’abord une question de franchise. Nos références sont évidentes, mais nous essayons de les aborder sous un autre angle.” Soit un point de vue moderne sur le passé, sans date de péremption. Ah, c’est beau le progrès!
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Le 13/07 à Dour.
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