Esperanzah! 2017 : IAM comme à la maison

Incontestable tête d’affiche de ce samedi au vu du monde massé côté jardin, et même tête d’affiche de cette édition du festival, le groupe marseillais n’a pas fait mentir son statut.

IAM

Son dernier album en date, « Rêvolution », sorti en mars, a reçu un accueil plutôt mitigé, des critiques reprochant au groupe de rester « à l’ancienne », toujours figé dans ce rap humaniste qui, certes, a fait sa patte mais est aujourd’hui moins en phase avec l’âge de ses membres et le « game » tel qu’il se pratique dans l’Hexagone. Quelques-uns ont même ironisé sur la pochette, figurant un micro surmonté d’un poing fermé… On ne savait donc pas trop à quoi s'attendre de la part d’Akhenaton & co. Certains, pourquoi pas, rêvaient d’une sorte de miracle, comme à Dour en 2009 !

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IAM, ponctuel sur scène, débute un tout petit peu en mode diesel. Le démarrage est pépère, après le préchauffage aux platines, mais ce concert va indéniablement gagner en intensité au fil des titres. « Ça va Namur ? On ne va pas tourner autour du pot, et entrer dans le vif du sujet. » C’est qu’il y a vingt ans paraissait « L’école du micro d’argent ». L’un des albums de référence du rap français ! Alors… autant commencer par un classique : « Nés sous la même étoile » va déjà faire son petit effet dans le public qui donne de la voix.

Avec les sabres-laser

Les rappeurs, eux, ils y tiennent à leur « Rêvolution ». Et ils en glissent donc un premier extrait dans la setlist du jour : « Monnaie de singe », le single envoyé en éclaireur en janvier dernier. Terrible, cette petite boucle lancinante ! Et l’enchaînement marche plutôt bien, avec « L’école du micro d’argent ». Eclairage rouge, flashs blancs, le beat se fait plus lourd et les « Bad boys de Marseille » déroulent. « Chanson d’automne » s'invite, tiré de cette galette récente, avant le retour aux fondamentaux que sont « La saga » et « Chez le mac ».

Pas de tchatche inutile entre les titres, pas de dédicaces à n’en plus finir. Juste « Du bon son pour les truands », et on prend plaisir à basculer dans « L’empire du côté obscur ». Oui, oui, avec les sabres-laser ! Rouges, évidemment ! Le voyage temporel se poursuit, avec un petit clin d’œil faussement nostalgique : « Je danse le mia ». Ici aussi tout le monde connaît, même la deuxième génération des fans, bien présente ce samedi soir à l’abbaye. « Et quand on rentrait, on réfléchissait à la vie et on se disait… Je ne pense pas à demain parce que… Demain c’est loin ». L’autre méga classique tiré de « L’école », qu’on aurait pour le coup aimé entendre un peu plus longuement.

Peut-être le 29 novembre prochain, quand IAM débarquera au Palais 12 à Bruxelles ?

 

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