Des concerts et de l’émotion aux Solidarités

Lomepal, Hyphen Hyphen, Juliette Armanet, Julien Clerc… Avec une affiche aussi diversifiée, Les Solidarités ont rencontré le succès escompté ce week-end. Petit tour d’horizon d’un festival solidaire, musical et social.

Les Solidarités © Belga Image

Ce n’est pas le ciel parfois maussade et les quelques goutte qui allaient stopper les Namurois. La sixième édition du festival Les Solidarités a rencontré le succès espéré ce weekend en rassemblant près de 49.000 festivaliers sur le site de 14 hectares de la Citadelle.

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De la musique pour tous

Avec cinquante concerts répartis sur cinq scènes en à peine deux jours, il y en avait pour tous les goûts et tous les âges sur les hauteurs namuroises. Sous le chapiteau de La Grange, le festival s’est ouvert avec le concert de Mr Lune, rassemblant les plus jeunes mélomanes autour de son spectacle "Le Dernier Jour". Mais déjà, les choses sérieuses se préparaient sur la scène principale de l’Esplanade où The Black Hat, grand gagnant des Tremplins 2017, délivrait son rock déjanté. Le trio a ensuite laissé sa place à la jeune Hoshi et ses chansons à texte, le son festif des Négresses Vertes, les paroles osées de Thérapie Taxi, l’inimitable Eddy de Pretto et la fougue de Hyphen Hyphen.

De son côté, la scène du Maquis a attiré les amateurs de reggae et de hip-hop en enchaînant Atomic Spliff, Caballero & JeanJass, La Smala, L’Or du Commun et Lomepal pour qui la plaine du Maquis était bondée. "Le nouveau challenger de la scène rap française" a assuré le show devant un public conquis qui connaissait l’intégralité des paroles de ses chansons.

Lomepal © Noémie JadoulleLomepal © NJ

Les plus fêtards ont ensuite pu finir la soirée sous les beats d’Alex Germys et Todiefor qui clôturaient une première journée déjà riche en émotions.

De la musique... mais pas que

Les Solidarités sont loins d’être un festival uniquement musical. Les associations étaient au cœur de la fête ce week-end, dispersées partout sur le site de la Citadelle namuroise. Oxfam, BXLRefugees, Amnesty International, Médecins du monde, CNCD-11.11.11 et une vingtaine d’autres étaient présentes sous leurs tentes respectives pour sensibiliser les festivaliers et proposer diverses activités. 

Fruit de la collaboration entre le festival, Solidaris, Les Territoires de la Mémoire et le Centre d’action Laïque, l’exposition "Le Bout du Tunnel" offrait une immersion sonore et visuelle au sein des parcours de plusieurs réfugiés. Tout au long d’un tunnel de 120 mètres, vidéos, photos et témoignages écrits s’enchaînaient dans la pénombre. Une expérience émouvante et forte que les festivaliers ont eu l’air d’apprécier. "Je trouve qu’en quelques mètres, c’est pauvre comme expo, mais tellement riche en même temps. En lisant les témoignages, je me dis qu’ici, on a énormément de chances et qu’on devrait dire merci tous les matins", explique Carine, une festivalière venue en famille. "C’est touchant de voir tous ses visages qui ont souffert", raconte de son côté Romuald. "Quand on lit les textes, c’est assez poignant", confirme Jean-Christophe, ému.

Le Bout du Tunnel © Noémie JadoulleL'exposition Le Bout du Tunnel © NJ

Un dimanche en famille

Pour entamer le deuxième et dernier jour des Solidarités, le festival proposait dimanche un apéro fanfares : dégustation gratuite de mets locaux sous les trompettes des trois orchestres présents, et une compétition entre les chefs Jean-Philippe Watteyne et Dany Lombart qui devaient préparer un plat à base de boeuf en à peine trente minutes. Le festival étant l’un des événements familiaux les plus importants de l’été, les enfants n’ont pas été oubliés ce dimanche : Zombie Kids (avec Saule aux commandes), Lou, Aldebert et Chilly Pom Pom Pee ont conquis le cœur des petits qui pouvaient aussi profiter des nombreuses activités au sein de La Cité des Enfants et ses "pestacles".

Pour les plus grands, l’offre ne manquait pas : Calypso Rose et son déhanché légendaire, la poésie de Juliette Armanet (qui même malade a délivré un show incroyable), Piano Club & Friends, Clara Luciani, Raphael, Hollysiz, … L’éclectisme de l’affiche des Solidarités permettait à tout le monde se s’y retrouver.

Juliette Armanet © Noémie JadoulleJuliette Armanet © NJ

En début de soirée, l'annonce du grand gagnent des Tremplins, le concours musical des Solidarités, précédait le concert du français Gauvain Sers. Le quatuor Winter Woods a remporté la compétition (3000€ d'aide à la création, un coaching avec Marka, un mastering en studio et une programmation officielle aux Solidarités 2019), devant les autres (et tout autant talentueux) participants : Circus Cafe, Chinooks, Le Loup, Thomas Frank Hopper et Jakomo.

Vers 21h30, apparition surprise de Gad Elmaleh, en plein tournage pour une série Netflix. Entouré d’une équipe de tournage, l’humoriste a fait une très brève apparition sur la scène de l’Esplanade. En à peine dix minutes, le comédien a lâché quelques blagues, rejoué plusieurs fois une "scène" (pour la dite série) et s’en est allé aussi vite qu’il n’est apparu, sous les applaudissements sceptiques de la foule.

Mais la frustration fut de courte durée, puisqu’à 22h15, Julien Clerc venait clôturer ce week-end solidaire en mixant les nouveaux titres de son 24e (!) album "À nos amours" et ses plus grands classiques (La Californie, Femmes je vous aime). De quoi finir avec classe le week-end et l'été qui s'achève. "Le festival tire sa révérence... mais pas vous ! Continuez à être solidaires et faites perdurer l'esprit des Solidarités", conclût le festival sur sa page Instagram. On promet, et on se revoit l'année prochaine. 

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