
Civilisation d’Orelsan, l’album de la génération burn-out

« J’ai fait des erreurs et j’en referai. J’espère juste que ce ne seront pas les mêmes. À quoi ça sert d’écrire des textes, si ce n’est pas pour dire aux gens qu’on les aime ? » C’est un Orelsan très humble et plein d’empathie qui ouvre son nouvel album avec Shonen, ballade piano voix placée sous le signe de l’introspection. Suit La Quête, où il rebobine sur le même mood le fil de sa life. Il a cinq ans, bisou à maman, l’ école, le jour du bulletin « la peur dans le ventre », le skate, le hip-hop… C’est beau, c’est émouvant, c’est juste…
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Garde rapprochée
Quatre ans après le triomphe de “La Fête est Finie”, le rappeur caennais revient plus exigeant que jamais sur “Civilisation”. Avec sa garde rapprochée (Skread, Ablaye, Clément), Aurélien Cotentin y enchaîne quinze titres imparables. Chanson, hip-hop, beats disco, électro, bouffonneries (l’hilarant Bébéboa, chronique d’une girlfriend alcoolique)… Il peut tout se permettre.
À méditer
Fin observateur de la société, il frappe très fort avec le single L’odeur de l’essence qui prédit le crash autoprogrammé de notre monde. Balayé d’un flow aussi précis, Rêve Mieux s’en prend “aux suceurs d’algorithme et à la dictature des beaufs”. Et ça continue avec le souvenir d’une manif où il est tombé par hasard (Manifeste), une vraie chanson pop (Jour Meilleur), des retrouvailles avec son pote Gringe (Casseurs Flowters Infinity), une rencontre au sommet avec le duo The Neptunes (Dernier Verre) ou encore une réflexion binaire sur les amours (Ensemble). “Ma force à moi, c’est d’être en sensible”, lâche-t-il sur l’épique Civilisation. À écouter et à méditer.
https://www.youtube.com/watch?v=zFknl7OAV0c
Le 25/3, Palais 12, Bruxelles.