
«Merci d’avoir soulevé un sujet difficile»: quand le patron de l’OMS applaudit Stromae

Coup de canif à la déontologie du journalisme pour certains, coup de génie pour beaucoup d’autres… Le passage du maestro au 20H de TF1, pour y dévoiler L’enfer, issu de son prochain album, n’aura en tout cas laissé personne indifférent. Pas même Tedros Adhanom Ghebreyesus.
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Le directeur général de l’Organisation mondiale, dont on a plus l’habitude de le voir commenter la pandémie de Covid-19 que l'actualité musicale, a tenu à féliciter et à remercier l’artiste belge. « Merci Stromae d’avoir mis en avant un sujet difficile qu’est le suicide dans votre dernier album. Il est si important de demander de l'aide si vous avez des difficultés et de soutenir ceux qui en ont besoin".
Thank you @stromae for raising the difficult topic of #suicide on your latest album. So important to reach out for help if you are struggling and to support those who need help.https://t.co/A4kqcE4VBl
— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) January 12, 2022
Un pas en avant pour la prévention du suicide
Absent de la scène médiatique depuis 7 ans, Stromae, qui a vaincu un burn-out, va revenir en mars avec un troisième album, Multitude. Dans lequel, avec le titre L’enfer, il aborde les thématiques du suicide et de la santé mentale. À l’instar du directeur général de l’Organisation mondiale, d’autres spécialistes ont vu cette chanson comme un pas en avant pour la reconnaissance et la prévention du suicide.
C’est le cas de Dominique Nothomb, directrice du centre de prévention du suicide : « Pour nous, toute l’équipe et les bénévoles, on ressent un réel tabou au simple fait d’évoquer le suicide, expliquait-t-elle dans l’Echo. Faites le test chez vous, les gens sont bien souvent interloqués et tétanisés lorsqu’on évoque le suicide. Le fait qu’une personnalité comme Stromae évoque le fait qu’il ait eu des idées noires participe à lever les tabous et prétexte d’un échange sur la question".
Dominique Nothomb pointait tout de même un petit bémol dans la séquence : «Ce qu’il manque dans la chanson ou dans l’interview, c’est le renvoi vers des ressources. Si on lève le voile et qu’on ne donne pas de solutions, c’est limite", jugeait-elle.