
Sorties albums: Odezenne, les montagnes russes

Sur “1.200 mètres en tout”, il y a des textes intelligents écrits au scalpel. Des punchlines qui touchent les cœurs. Du vocodeur, des synthés, des guitares, un climax entre ombre et lumière qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Ce n’est pas de la chanson française, de l’électro ou du hip-hop. C’est du Odezenne et c’est juste parfait. “En dix ans d’existence, notre différence est devenue une force, constatent Alix, Mattia et Jacques. À chaque fois qu’on sort un nouvel album, on donne une nouvelle clef pour rentrer dans notre univers. On ne fait pas partie de ces groupes qui ont trouvé très vite leur son. On grandit, on évolue, on se remet en question, on fonctionne à l’émotion.”
La lecture de votre article continue ci-dessous
Sur les seize chansons qui forment l’album, Odezenne raconte les moments de joie et de peine que ses membres ont connus ces deux dernières années. Leur honnêteté et leur sincérité transforment cet exutoire intime en miroir où se reflètent nos propres émotions. Il y est question de mort (Une dame de mauvais goût), de naissance (Svengo), de la maladie (Caprice), du monde confiné (Hardcore), d’amour (Mamour), et d’espoir (Candi). “C’est la vie qui nous a imposé ces thèmes, précise Alix qui, en quelques mois, a perdu son père, découvert la paternité et appris que sa sœur Priska souffrait d’un cancer. Personnellement, je n’aurais pas pu tenir debout si je n’avais pas eu ce groupe et ce projet artistique. On se retrouvait dans notre studio au sous-sol de la rue de la Concorde, à Bordeaux. L’agitation de la vie à la surface s’est décantée dans les chansons sans même qu’on s’en rende compte. Au final, cet album est une photographie sincère de ce que nous avons traversé et elle est plutôt jolie.”
Le 10/2. Ancienne Belgique, Bruxelles.
Les 5/3 (complet) et 6/3. Reflektor, Liège.
https://www.youtube.com/watch?v=puwYF5WZp3o
*** 1.200 mètres en tout d'Odezenne. Universeul