Stromae se confie sur son nouvel album «Multitude»

Le chanteur belge Stromae a évoqué son état d’esprit à l’occasion de son retour avec «Multitude» et son show sur TF1.

Stromae à Biddinghuizen
Stromae à Biddinghuizen (Pays-Bas), le 16 août 2014 @BelgaImage

Près d’un mois avant la sortie de «Multitude», Stromae a accordé plusieurs interviews aux médias belges pour parler de son tant attendu come-back. Parmi les thèmes abordés, le chanteur belge s‘est notamment confié à propos du contenu de l’album à venir et des influences musicales qui s’y retrouvent. L'occasion aussi de révéler quelques secrets des coulisses de la promotion du disque.

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Un album «ultra-varié»

Interrogé par l’animatrice de Radio 1 de la VRT Ilse Liebens, Stromae fait d’abord savoir que certaines personnes ont déjà pu écouter «Multitude» (dont la sortie est prévue pour le 4 mars), notamment des journalistes. «Les premiers retours sont rassurants, mais après j’attends les retours du public qui sont beaucoup plus importants. Donc je suis un peu nerveux», avoue-t-il. Pour le moment, le meilleur compliment qu’il ait reçu sur son album, c’est que ce dernier est «bien assaisonné». «Musicalement, c'est très varié, il y a beaucoup d'influences différentes».

La diversité, c’est en effet le maître mot de son nouveau disque, et Stromae en parle longuement. «Comme le nom de l'album l'indique, c'est ultra-varié», confie-t-il sur Bel RTL. «J'ai pris des influences d'Amérique latine, d'Afrique, du hip-hop américain, de musique chinoise, etc. Il y a des influences de partout».

«Hyper reconnaissant» envers Anne-Claire Coudray

Pour en apprécier la teneur, il faudra donc encore attendre un mois mais comme l’avoue Stromae, à l’origine, «Multitude» «devait sortir normalement un peu plus tôt». «Et puis finalement, on a reporté à la dernière minute et tant mieux parce que franchement, je n’ai plus envie de me mettre trop de travail et de surcharger mon planning».

Un temps de réflexion bienvenu puisque cela a permis de peaufiner un coup de maître en matière de promotion: la présentation de son single «L’enfer» au JT de TF1. «C'était l'idée de mon frère, Luc Van Haver», dit-il à la Radio 1 de la VRT. «Il m‘a dit que ce serait marrant de faire ça au JT puis on en a parlé à l’équipe d’Universal. Ils ont dit ‘Pourquoi pas’ mais ils n’y croyaient pas trop parce qu’ils disaient ‘Jamais de la vie ils vont accepter’. Puis finalement l’équipe d’Anne-Claire Coudray a accepté. Ils ont trouvé ça cool et je les remercie parce que c’est tellement moderne et osé de leur part de faire un happening comme celui-là. Je suis hyper reconnaissant».

Stromae est également revenu sur les réactions pas toujours positives à ce passage sur la première chaîne française. Des internautes l’accusent notamment de avoir pris connaissance à l’avance des questions de la journaliste française, ce qu’il nie. «Un artiste qui vient faire la promotion de son album et de son nouveau morceau, cela ne mérite pas autant de questionnements», estime-t-il. Mais au-delà de ces critiques, Stromae en retient surtout les retours positifs. «Je sens que depuis ma prestation sur TF1 quand je marche dans la rue, ce n’est plus la même chose. Pourtant je vais aux mêmes endroits que d'habitude, mais les gens réagissent différemment. C'est marrant. C'est l'effet de la télévision et des médias».

«Je ne suis pas le plus joyeux des auteurs»

Stromae aborde pour terminer les messages que véhiculent ses nouvelles chansons. Parmi ces dernières, il y a évidemment ses deux singles, «Santé» et «L’enfer». Sur le premier, il confie qu’il est conçu comme un «hommage à ceux qui ont les horaires les plus compliqués». À propos du deuxième, il précise que l’idée était de parler de santé mentale sans pour autant se centrer sur son cas personnel. «En tant qu'auditeur, je n'ai pas forcément envie d'écouter la vie d'un artiste. Ce qui m'intéresse, c'est de me retrouver moi en face de ce que reflète cette chanson. Finalement, quand ma femme l'a écouté, elle a été touchée. C'est ça qui m'intéresse dans la musique, c'est de toucher les autres. Et si en plus de cela, ça aborde un sujet qui peut être parfois tabou, tant mieux», dit-il tout en assurant qu’il se sent aujourd’hui bien mieux mentalement qu’il y a quelques années grâce au soutien des gens qui l’entourent.

Quant au reste de l’album, Stromae affirme qu’il reste fidèle à sa personnalité. «Je ne suis pas le plus joyeux des auteurs. J'aborde des sujets compliqués mais pas seulement. Il y a un morceau qui s'appelle 'Bonne journée' où j'explique comment une bonne journée peut se dérouler. Mon habitude, c'est d'avoir une musique entraînante avec des textes un peu plus sombres. Je n’ai pas complètement changé non plus».

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