

Vangelis est mort. Lui qui a toute sa vie tutoyer les anges avec ses nappes de synthés aériennes, sinon "perchées". Pionnier de la musique électronique et new age, il était surtout reconnu pour ses musiques de films et notamment Les Chariots de Feu (Oscar en 1981), 1492: Christophe Colomb et, bien sûr, Blade Runner.
De son vrai nom Evangelos Odysséas Papathanassiou, Vangelis est né le 29 mars 1943 à Agria, en Grèce. Il commence à composer dès ses 4 ans, sans connaissance du solfège, en autodidacte. C'est d'abord vers le jazz et le rock progressif qu'il se tourne, adolescent, en fondant dans les années 60 The Forminx, qui connaît un grand succès en Grèce, puis Aphrodite's Child avec Demis Roussos. Il habite alors à Paris qu'il a rejoint en plein mouvement de mai 68.
Début des années 70, il découvre le synthétiseur en même temps qu'il déménage à Londres. Il développera un style de musique bien à lui, à la fois électronique et planant, à l'instar de ce qui se fait en Allemagne avec Tangerine Dream ou en France avec Jean-Michel Jarre. Mais Vangelis va plus loin. Ses nappes de synthés tutoient les anges, elles penchent vers le spirituel, tendent vers l'épique des grandes épopées grecques et ont un succès foudroyant.
C'est le cinéma qui lui permettra de se réaliser complètement en offrant des bandes-sons épiques et improbables à des films qui ne le sont pas moins. On retiendra les titres précités et ces mélodies qui flottent dans le ciel. Selon plusieurs médias grecs, Vangelis est décédé du coronavirus en France où il partageait son temps avec Londres et Athènes.