Angel Olsen, La Jungle... Les nouveaux albums à ne pas manquer

Au programme: le numéro de voltige émotionnel d'Angel Olsen, la BO eighties de Stranger Things, l'énergie brute de La Jungle ainsi qu'un album reprises de Neneh Cherry.

Angel Olsen
© Angela Ricciard

Angel Olsen

La douleur et l’amour. En trois mois d’intervalle, Angel Olsen est passée d’un extrême à l’autre. À 34 ans, l’artiste originaire du ­Missouri a fait son coming out et présenté très officiellement sa nouvelle girlfriend à sa famille. Trois mois plus tard, elle enterrait à ­quelques jours d’intervalle son père et sa mère. Si la plupart des chansons de ce sixième album coproduit par Jonathan Wilson ont été écrites avant ces bouleversements personnels, l’enregistrement et donc la voix en ­portent les stigmates. L’émotion à fleur de peau, Angel Olsen lâche tout sur ses compositions country/folk traversées d’orgue d’église, d’arpèges organiques, de basse feutrée, de batterie caressée, mais aussi d’accords rauques à la guitare électrique (le final de Right Now).

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Entre la plage titulaire Big Time témoignant du bonheur et du soulagement face à sa nouvelle vie de couple et le poignant This Is How It Works où le timbre se ­rapproche d’une Lana Del Rey dans ses meilleurs moments, Olsen décline toute la palette des sentiments. Elle y ajoute aussi de belles nuances comme sur la ­ballade All The Flowers, de la retenue sur Dream Thing, des relents pop avec Right Now et fait preuve d’une rare élégance sur l’épuré Ghost On. Un des meilleurs disques entendus en ce premier semestre 2022.

Le 15/10. Het Depot, Louvain.

https://www.youtube.com/watch?v=9MG7vZRyyj4

**** BIG TIME. Jag Jagjaguwar

Stranger Things Soundtrack

Grâce à des séries comme Stranger Things, une nouvelle génération (re)dé­couvre et plébiscite des classiques des années 70/80 qui se retrouvent boostés sur les playlists Spotify. Au lendemain de la diffusion des premiers épisodes de la saison 4 sur Netflix, Detroit Rock City de Kiss (1976), Running Up That Hill de Kate Bush (1985), Pass The Dutchie de Musical Youth (1982) ou Psycho Killer de Talking Heads (1977) ont fait exploser les streamings. Ils se retrouvent tous sur ce soundtrack de la franchise qui a franchement de la gueule. Un bon filon.

https://www.youtube.com/watch?v=bV0RAcuG2Ao

*** Volume 1. Universal

La Jungle

Un an après le cataclys­mique “Fall Off The Apex” que le duo belge a défendu tant bien que mal en live, La Jungle propose déjà un nouvel album. Enregistré pendant la pandémie en privilégiant l’énergie brute et l’atmosphère pleine de questionnements, “Ephemeral Feast” se montre plus sombre dans le propos. Rémy Venant et Mathieu Flasse impressionnent toujours par leur complémentarité, leur fougue et leur maîtrise. Mieux encore, des plages comme VVCCLD ou Hallow Love? montrent leur volonté de sortir de leur zone de ­confort. Du rock dans ce qu’il a de plus urgent.

*** Ephemeral Feast. Rockerill Records

Neneh Cherry

Alors qu’elle annonce la publication de ses mé­moires, Neneh Cherry ­rassemble un casting exclusivement féminin pour revisiter son back-catalogue. Une idée bien plus judicieuse qu’un fainéant “best of”. Anohni (ex-Antony And The Johnsons) se réapproprie l’immense Woman, Sia modernise l’ondulant ­Manchild, DJ Honey Dijon plonge dans Buddy X et Robyn s’amuse avec Buffalo Stance. Le concept de transmission trouve aussi toute sa signification avec la version de Sassy réenregistrée par Neneh avec sa fille Tyson Cherry.

https://www.youtube.com/watch?v=iT1egmJkP0s

** The Versions. Universal

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