
Tac au tac avec Alice On The Roof: «Si je n'étais pas chanteuse...»

La saison prochaine, on pourra vous voir comme coach dans The Voice Kids. Pourquoi la RTBF vous a-t-elle engagée dans The Voice Kids et pas The Voice tout court?
En fait, si, ils m’avaient proposé The Voice il y a quelques années, mais je ne me sentais pas prête à apprendre à chanter à des adultes parfois expérimentés. Et puis, là, quand ils m’ont proposé d’être coach à The Voice Kids, j’ai fait semblant d’hésiter quelques jours, mais j’étais ravie.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Vous aimez les enfants?
(Rire.) Oui, quand même… En plus, je n’en ai pas, et je ne serai pas comme tous ces coachs qui en ont et qui, du coup, sont un peu blasés.
Vous vous entendez bien avec les enfants?
J’ai naturellement un bon contact avec les enfants. Si je n’étais pas chanteuse, je serais institutrice… Ce que j’aime chez les enfants, c’est leur spontanéité - et c’est un truc auquel je n’ai pas envie de toucher pour stimuler leur créativité et leur imaginaire. Je trouve que c’est plutôt rigolo de faire une émission de télévision qui, par définition, possède plein de codes, avec des enfants qui n’ont pas tous ces codes.
Ils vont vous appeler Madame Alice…
(Rire.) Et ils auront tendance naturellement à m’obéir - ce qui me plaît aussi.
Depuis la création du programme, avez-vous un modèle de coach?
Je me tire peut-être une balle dans le pied parce qu’il sera coach dans cette édition de The Voice Kids, mais j’ai trouvé que Matthew (le chanteur du groupe Puggy - NDLR) était très bon. Il a gagné deux fois, et il a réussi à imposer une exigence. Tout ce qu’il a fait avec ses talents, c’est presque digne d’un vrai concert. Moi, j’étais dans l’équipe de Natasha St-Pier, très bien aussi dans un autre genre. Plus que de m’apprendre à chanter, elle m’a donné l’impulsion pour avoir confiance en moi - et dans une émission comme celle-là, c’est quand même important.
À quel âge avez-vous commencé à enquiquiner tout le monde avec la chanson?
J’espère que je n’ai enquiquiné personne! Mon papa, qui est ingénieur informaticien, aurait adoré être chanteur. Il a commencé, mais à 20 ans, c’est déjà un peu tard… C’est lui qui m’a poussé à apprendre le solfège, à faire du piano. J’ai toujours chanté, et c’est un cadeau de la vie parce que ça m’a aidée. Encore aujourd’hui, j’ai de gros problèmes de confiance, le chant et la voix ont été des alliés magnifiques. À un moment donné, je me suis dit “OK, je peux apporter ça”.
Quelle est la première chanson que vous vous souvenez avoir chantée?
Un jour mon prince viendra, la chanson de Blanche-Neige.
Qui vous aide dans la vie?
Ma mère! Beaucoup… J’ai 27 ans et elle me donne encore de bons conseils. Elle est architecte, c’est un métier où elle doit parfois en imposer et quand je la vois faire, ça m’inspire… Meryl Streep aussi… J’ai une sorte d’addiction à Meryl Streep… J’ai quelques photos d’elle dispersées dans ma maison. Elle dégage quelque chose de très doux, et la douceur est une chose à laquelle je peux me rattacher, et quand on voit sa carrière, je l’imagine à son bureau envoyer des mails, et ça me donne du courage. (Rire.)
Vous faites quoi pour le moment?
Je prépare un album. C’est encore en cours, mais il avance… J’ai rencontré beaucoup de gens, mais, finalement, ce que j’ai gardé, c’est beaucoup de choses que j’ai faites toute seule…
Et il sortira quand cet album?
Pas tout de suite.