Festival dans une ville RN : après Indochine, Louise Attaque menace de ne pas y jouer

Louise Attaque annonce ne pas souhaiter participer au festival Les Déferlantes « dans l’état actuel des choses ».

Louise Attaque à Paris
Louise Attaque à Paris, le 22 mars 2022 @BelgaImage

Après Indochine, c’est au tour de Louise Attaque de menacer d’annuler leur venue aux Déferlantes. En effet, le festival, qui se déroule habituellement à Céret, a été déplacé suite à des plaintes du public, qui rencontrait des difficultés à accéder au site. L’organisation a donc décidé que cette année, le festival se déroulerait à Perpignan, une ville administrée par Louis Aliot, maire RN. Et cette décision est loin de plaire à tout le monde.

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« Comme vous le savez peut-être, nous avions prévu de jouer au festival Les Déferlantes le 9 juillet prochain. C’est un festival que nous connaissons bien et que nous aimons. Initialement prévu sur la commune de Céret, il a été déplacé sur la commune de Perpignan par les organisateurs, sans que nous ayons été concertés », commence le groupe Louise Attaque dans un message publié sur Instagram.

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« Le maire RN de la ville de Perpignan s’en est aussitôt félicité à travers un tweet. Ne souhaitant cautionner ni la méthode du fait accompli, ni la possible récupération du festival par la mairie, nous demandons aussi à la direction des Déferlantes de faire tout son possible afin de trouver un autre lieu. Un lieu qui corresponde aux attentes de tous : organisateurs, artistes et festivaliers. En l’état actuel des choses et dans ce contexte précis, nous ne souhaitons pas participer à cet évènement », ajoute le groupe.

Le 7 janvier, Indochine demandait « expressément » à la direction des Déferlantes « de déplacer le festival dans un autre lieu », faute de quoi, ils annuleraient leur venue au festival. Une demande qui a fait réagir les organisateurs sur les réseaux : « La direction regrette que musique et politique soient ainsi associées », ont-ils écrit, en défendant un « espace de neutralité, de liberté et de paix ».

De son côté, le Rassemblement National a évoqué un « manque de respect » et dénoncé une « attitude totalement discriminatoire et honteuse » : « C’est profondément sectaire et irrespectueux pour les milliers de leurs fans qui, probablement, sont aussi des électeurs du Rassemblement national. Quand on est artiste, on ne fait pas de la politique. On ne trie pas les gens qui viennent à ses concerts en fonction de leurs opinions politiques », a déclaré Jordan Bardella, président du RN, à BFMTV.

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