
Iggy Pop : pourquoi son nouvel album «Every Loser» nous déçoit

On vénère Iggy Pop mais il faut quelque peu tempérer notre enthousiasme. Si “Every Loser” s’ouvre par deux merveilles (le nerveux Frenzy teasé comme single et l’entêtant Strung Out Johnny), ce 20e album studio d’Iggy (hors Stooges) n’a pas la consistance du brûlot Post Pop Depression que lui avait produit Josh Homme en 2016. Le leader de Queens Of The Stone Age étant occupé sur l’album de son propre groupe, l’Iguane s’entoure ici d’un casting hybride: Chad Smith (Red Hot Chili Peppers), Duff McKagan (Guns N’ Roses) qui avait déjà joué sur son album “Brick By Brick” en 1990, ou encore Stone Gossard (Pearl Jam). Des vétérans et du tout bon donc, mais c’est l’approche du jeune réalisateur Andrew Watt (producteur d’Ozzy Osbourne mais aussi de Justin Bieber) qui gâche un peu la fête.
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Sur les onze chansons de “Every Loser”, Iggy oscille entre revival punk (Frenzy, Neo Punk, The Regency où il balance du “Fuck” sur tout le refrain) et ballades de crooner (les interludes The New For Andy, My Animus). La voix est toujours ensorcelante et Iggy a le feu. Quand Watt a son mot à dire, le disque vire un peu au mauvais hard FM daté (l’insupportable New Atlantis avec piano et claviers, Morning Show, Modern Day Ripoff). “J’ai toujours quelque chose en moi qui s’enflamme à la moindre opportunité qui se présente pour créer de la musique conflictuelle”, confie-t-il dans la dernière livraison mensuelle du magazine anglais Mojo. De fait. Quelle vitalité!
https://www.youtube.com/watch?v=gmNhs5pWxH8
** Every Loser. Atlantic/Warner