«Quand tu dors »: Tayc accusé de faire l’apologie du viol conjugal, le chanteur va réécrire le morceau polémique

La chanson, issue de son nouvel album «Room 96», sera réécrite.

Le chanteur Tayc, en 2021
Le chanteur Tayc, en 2021 @BELGAIMAGE

Involontairement, Tayc a mis en avant la notion de consentement à l’occasion de la Saint-Valentin. Ce mardi 14 février, le chanteur français a dévoilé son nouvel album Room 96. L’un des dix titres du nouvel opus de celui qui est surnommé le «prince de l’afro love» a suscité la polémique sur les réseaux sociaux. Dans Quand tu dors, l’artiste évoque une situation où un homme rentre chez lui pour retrouver sa femme dans son lit et «plutôt que de (la) réveiller» va avoir un rapport sexuel avec elle.

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«Ok, imagine un truc, j’rentre du boulot, tu vois ? Toi tu dors déjà. Et plutôt que de te réveiller, je… », dit-il d’entrée. Puis, plus loin : «Je t’en supplie, dors encore, dors encore… Pourquoi te le dire ? Pourquoi prévenir ? (...) Ça n’te demandera aucun effort». Des paroles qui ne passent pas, de nombreux internautes y voyant une ode au viol conjugal.

«Pourquoi prévenir ? Ça ne te demandera aucun effort, il y a du consentement là-dedans ?». «Supprime le son et recommence-le. C’est bien malsain et oui c’est un appel au viol», pouvait-t-on par exemple lire sur Twitter, à l’adresse du vainqueur 2021 de Danse avec les stars.

Pas « de relation intime sans consentement »

L’intéressé a réagi, affirmant qu’il n’était pas question de viol conjugal dans la chanson. «Je vois certains commentaires inappropriés autour du titre Quand tu dors présent dans Room 96. Pour les personnes qui n’auraient pas compris le sens du titre, à AUCUN moment il n’est question de relation intime sans consentement. C’est un COUPLE. Cette femme dort, son homme rentre, la voit, la RÉVEILLE et décide d’embellir leur nuit. Heureusement, nombreux sont ceux qui l’ont bien compris», a-t-il écrit sur Twitter.

Tayc a ensuite annoncé avoir retiré sa chanson des plateformes d’écoute pour pouvoir la réécrire «comme il se doit» «afin qu’elle soit bien mieux comprise de tous». Une nouvelle version est censée être mise en ligne dans quelques jours. Comme le rappelait 20minutes.fr, le code pénal français défini le viol comme «tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise», dont la peine est de 15 ans d’emprisonnement ferme. Quant au viol entre époux, qui constitue une circonstance aggravante, il est lui passible d’une peine de 20 ans de prison.

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À noter qu’en Belgique, la loi du 21 mars 2022 modifiant le Code pénal en ce qui concerne le droit pénal sexuel a précisé la définition juridique du consentement. Celui-ci «suppose que celui-ci a été donné librement. Ceci est apprécié au regard des circonstances de l'affaire. Le consentement ne peut pas être déduit de la simple absence de résistance de la victime. Le consentement peut être retiré à tout moment avant ou pendant l'acte à caractère sexuel». «En tout état de cause, il n'y a pas de consentement lorsque l'acte à caractère sexuel a été commis au préjudice d'une victime inconsciente ou endormie», précise encore la loi.

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