The National, Avishai Cohen, Aurel... Les nouveaux albums à ne pas manquer

The National

Alors qu’on le disait au bord de l’implosion, le groupe indie américain publie un neuvième album mélancolique, poignant et mélodique. Derrière les sonorités douces produites par les fratries Dessner (Aaron, Bryce) et Devendorf (Bryan et Scott), la voix basse de Matt Berninger laisse éclater toute la vulnérabilité humaine. Invitée sur The Alcott, Taylor Swift se fait voler pourtant la vedette par Sufjan Stevens (le poignant Once Upon A Poolside) et la rockeuse Phoebe Bridgers (Your Mind Is Not You Mind). Les guitares d’Alien et la rythmique pop de Tropic Morning News donnent un peu de tonus à l’ensemble.

*** First Two Pages Of Frankenstein. 4AD

Avishai Cohen feat. Abraham Rodriguez Jr.

Alors qu’il se produira au Jazz à Liège en formule trio dans la foulée de “Shifting Sands” (2022), le contrebassiste israélien réalise un vieux rêve de disque latino avec le percussionniste Abraham Rodriguez Jr. Conviant dans un même délire les musiciens de Spanish Harlem, les divinités de la mythologie Yoruba et le soleil des Caraïbes, le binôme explose les conventions entre chansons pour chasser les mauvais esprits, cover chaloupée d’It’s A Man’s Man’s World de James Brown et adaptation de Fly Me To The Moon popularisé par Frank Sinatra. Délicieux.

27/5, Jazz à Liège

*** Iroko. Naïve

Aurel

Deux ans après “Ah ouais…”, le Belge Aurel ensoleille nos cœurs avec un nouvel EP de six titres. Aurel rappelle qu’il faut croire en ses rêves (Bien sûr que si), que la vie est faite de hauts et de bas (Pas compris), que l’amour et la bienveillance restent toujours les meilleurs remèdes à la morosité (l’excellent Pomelo). Naïve mais plus profonde qu’elle ne le laisse paraître, sa poésie du quotidien est mise en lumière par des sonorités pop contagieuses. Quelque part entre Julien Doré et Flavien Berger, le chanté et le parlé, Aurel a trouvé sa place.

Le 6/5, Nuits Botanique

*** Saison Mandarines. Alter K