
The Weeknd phénoménal en concert à la Joan Cruijff Arena d’Amsterdam

The Weeknd est enfin là. Le Canadien qui a mis tout le monde KO avec son tube planétaire “Blinding Lights” en 2020, et d’autres avant et depuis, était attendu l’an dernier au Sportpaleis d’Anvers pour la tournée mondiale liée à l’album After Hours.
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Deux dates finalement annulées au profit d’un spectacle revu pour les stades. On a bien cru que la Belgique passerait à la trappe dans ce contexte. Mais non, Abel Tesfaye de son vrai nom, se produira bien cet été chez nous. Et à deux reprises s’il vous plaît. Ce sera les 11 et 12 juillet, au stade Roi Baudouin.
Avant sa venue à Bruxelles, la DH a été voir ce qui attend les fans lors de la première des deux dates amstellodamoises du chanteur. C’était vendredi soir, dans la magnifique Johan Cruijff Arena, l’enceinte où joue l’Ajax d’Amsterdam.
Tout était réuni pour passer une soirée idyllique. Le ciel était d’un bleu limpide et la température parfaite. On soulignera aussi la disposition du stade et l’organisation pour y entrer comme pour en sortir. En quelques minutes seulement (moins de 10) vous avez quitté les lieux une fois la dernière note de musique estompée. Et 5 minutes plus tard, vous êtes sur la route pour rentrer chez vous. C’est incomparablement plus efficace que sur le plateau du Heysel, il faut le dire.
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Une performance de sportif de haut niveau pour The Weeknd
À 21 heures précise, le show a commencé. C’est à croire que The Weeknd a du sang suisse dans les veines. Il a commencé à l’heure annoncée, presque à la seconde près. Et il a terminé de même deux heures plus tard, au moment prévu. Entre les deux, il a proposé un show tout simplement incroyable, occupant à lui seul tout l’espace !
Une présence physique phénoménale pour un concert mené à un train d’enfer. Imaginez : pas moins de 37 titres en 120 minutes ! Une fois lancé, Abel Tesfaye est un TGV que plus rien n’arrête. Et encore, on n’a pas comptabilisé là-dedans l’un ou l’autre clin d’œil qui s’est invité dans certaines chansons, comme cette reprise de “Laisse tomber les filles” de France Gall qui nous a surpris.
À lui seul, le décor proposé sur la scène principale est déjà hallucinant. On a droit à une immense skyline en ruine. Celle de New York ou de Toronto vu les immeubles représentés. Elle est si gigantesque qu’il nous aura fallu plusieurs dizaines de minutes avant de voir que les musiciens y étaient planqués. En dehors de quelques apparitions très fugaces sur les deux écrans géants disposés dans la salle, personne n’aura fait attention à eux. Il n’y en avait que pour The Weeknd.
Des effets pyrotechniques dignes de Rammstein
Ces écrans géants constituent le seul bémol d’une prestation en tous points remarquable. L’un est situé près de la scène principale et ne gêne la vue de personne. L’autre est situé dans le dos de la table de mixage qui se trouve plus ou moins au milieu de la salle. Elle occulte complètement la vue d’une grande partie du public lorsque le chanteur s’aventure sur la scène qui traverse tout le stade en longueur, perpendiculairement à celle qui abrite la skyline.
Pas de chance, c’est là, au milieu de cette scène, que The Weeknd passe plus de la moitié du show. Nous ne l’avons donc vu qu’à travers l’écran géant une bonne partie du temps. C’est dommage.
Cela ne gâche cependant pas l’expérience d’un concert absolument incroyable. Face à la skyline en ruine, à l’autre bout du stade, il y a une immense lune. Avec les jeux de lumières qui utilisent les lasers à gogo, Elle prend des allures d’Étoile noire et on a parfois l’impression de se trouver au milieu d’une bataille intergalactique à la Star Wars. Ça fuse de partout. On n’a pas assez de paires d’yeux pour tout voir.
La surprise est totale lorsque les premiers effets pyrotechniques s’invitent. D’abord au sein de la skyline, puis sur la scène perpendiculaire. La puissance est telle qu’une forte onde de chaleur nous arrive en pleine face alors que nous sommes installés à plusieurs dizaines de mètres. On n’ose pas imaginer le coup de chaud qu’ont ressenti les personnes installées le long de cette scène ! Rammstein a des soucis à se faire, la concurrence est bien là dans ce domaine.
Une setlist parfaite revisitant toute sa carrière
Musicalement, The Weeknd est au top. La setlist est parfaite revisitant toute sa carrière, depuis ses débuts jusqu’aux incontournables albums After Hours et Dawn FM qui se taillent la part du lion avec respectivement 6 et 7 morceaux. Et 7 reprises au compteur, sans compter la petite aventure du côté de France Gall !
Curieusement, lorsque The Weeknd apparaît sur la scène, accueilli par une ovation tout aussi incroyable que le décor de son show, il est masqué. Il porte un masque métallique à la FM Doom qu’il semble ne pas vouloir quitter. Ce n’est que sur le coup de 21 h 50, soit à la moitié du concert qu’il tombera ce masque pour le plus grand plaisir du public rassuré de savoir qu’il s’agit bien d’Abel Tesfaye sur scène.
Tous les tubes ou presque sont au rendez-vous : “Often”, “The Hills”, “Can’t Fell My Face”, “Starboy”, “I Feel It Coming”, “Party Monster”, “Reminder”, “Die For You”, “Call Out My Name”, “Heartless”, “In Your Eyes”, “Save Your Tears”, “Wicked Games”… Tous déclenchent des ovations tonitruantes et sont accompagnés en chœur par un public déchaîné. Sans oublier le feu d’artifice qu’a été “Blinding Lights” qui a marqué la fin du set avant le rappel (ne cherchez pas d’interruption, il n’y en a quasiment pas, le rappel enchaîne tout de suite !). Et le final est du même acabit avec “Creepin'”, son tube du moment, “Popular” et l’excellent “Moth To a Flame” pour clôturer une soirée mémorable.
Un show à ne pas manquer
”Paris vaut bien une messe”, avait dit Henri IV en 1593 au moment d’abjurer le protestantisme pour pouvoir être couronné roi de France. “The Weeknd vaut bien un stade”, peut-on dire près de 500 ans plus tard. Avec cette tournée After Hours til the Dawn, il est entré dans la catégorie des artistes à qui les stades vont comme un gant.
On soulignera que tout au long de sa prestation, The Weeknd n’a pas cessé d’interagir avec le public. Preuve que si ce show est millimétré, le chanteur s’offre aussi des moments de libertés. Nombreux même. Et cela au sein même des titres, pendant qu’il chante. Il maîtrise totalement son sujet, rendant l’instant unique.
Notre conseil est sans appel : ne manquez pas sa venue au stade Roi Baudouin si vous avez envie d’en prendre plein les yeux et les oreilles. Abel Tesfaye a laissé entendre que cette tournée sera la dernière qu’il fera sous le nom de The Weeknd. Ce serait dommage de rater cela.