Santa prépare un concert grandiose à Bruxelles : "J'ai toujours eu l'envie de spectacles… et de conneries"

La chanteuse d'Hyphen Hyphen inaugure les Plaisirs d'été, le rendez-vous incontournable de l'été à Bruxelles, avec une performance inédite ce vendredi 14 juillet. Rencontre.

Santa
© Martin Ellis

Ce 14 juillet s'ouvrent les Plaisirs d'été qui vont animer le centre de Bruxelles durant trois semaines. Pour lancer cet événement dignement, Santa a eu une idée complètement folle: donner un concert dans les airs, perchés, elle et son piano à queue, à 45 mètres de haut, devant la Bourse. "J'ai toujours eu l'envie de spectacles… et de conneries", sourit la chanteuse d'Hyphen Hyphen qui s'est lancée en solo il y a un an. "Je n'ai pas encore la prétention à incarner en live ce projet en français qui est tout nouveau. Mais si live il y a, il faut que ce soit grandiloquent. C'est tout ou rien avec moi."

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Pour cette performance de 25 minutes qui jongle "entre le spectaculaire et la poésie", Bruxelles était une évidence pour la Niçoise qui n'a pas froid aux yeux... ni le vertige. "Il n'a même pas été question de le faire en France. Quand j'en ai parlé à mon équipe belge, ils n'ont pas tout de suite levé les yeux au ciel. Ce qui, en France, est une habitude."

Suspendue à l'aide d'une grue, Santa interprétera notamment Popcorn Salé, le titre phare de son premier EP en français "999", avec un final qui s'annonce surprenant.

 

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Jusqu’ici, c’est quoi le projet le plus fou que tu aies fait ?
Santa - De monter un groupe de rock au lycée et d'en vivre.

Tu t'es lancée en solo, en parallèle d'Hyphen Hyphen. Pourquoi avoir pris cette décision ?
Avec ce projet en français, j'avais envie d'un nouveau départ. J'ai fait écouter des pianos-voix au reste du groupe qui m'a dit "Il faut absolument que tu le sortes". J'ai souvent dit non, puis j'ai dit oui.

Les deux projets se nourrissent. HH, c'est ma famille. Ils m'ont apporté les coups de coude nécessaires. Sans eux, Popcorn Salé serait restée dans ma chambre. Et inversement, le fait d'avoir ouvert une grande forme d'intimité avec ce projet solo, a ouvert une nouvelle forme d'écriture en anglais collective. De toute façon, la création est un cercle vertueux, qu'on n'a pas trop d'égo. Ce qui n'est pas le cas dans notre groupe. En ce qui me concerne, alors que je m'apprête à faire voler un piano, forcément, ce serait hypocrite de dire qu'il n'y a pas d'égo (rires).

Sur ton premier EP, tu chantes exclusivement en français. Qu'est-ce que ça t'apporte par rapport à l'anglais ?
La langue française est vraiment différente pour le son, donc cela m'apporte un nouveau pinceau. C'est un nouvel outil d'amusement des mots. L'anglais est plus direct, le français est plus alambiqué, mais il me permet de me raconter avec pudeur.

Si je fais l'effet d'une aspirine, c'est déjà gagné.

Tu parles souvent de ta timidité, alors que, sur scène, tu deviens une vraie performeuse. La preuve le 14 juillet prochain. Comment fais-tu pour dépasser cette timidité ?
Il y a l'envie pure de faire passer un bon moment à tout le monde. Je ne sais pas d'où ça vient, ce rôle d'essayer que le monde aille un peu mieux. Si je fais l'effet d'une aspirine, c'est déjà gagné. On est tellement traversés par des chaos que trouver une certaine communion grâce à la musique, rompre les silences d'angoisse via du son, c'est ce qui peut nous sauver de notre perte.

Tu dis aussi que le succès de Popcorn salé est une grande surprise pour toi. Pourquoi ?
En tant qu'artiste, tu es souvent dans l'équidistance entre "je suis un génie" et "une sombre merde" (rires). Je m'attendais à rien, ou, en tout cas, l'attente était moins forte puisqu'elle n'était pas faite pour le succès.

Un autre projet en fou déjà en tête ?
Bien sûr. Disons que si on peut faire voler un piano avec une grue, on peut le faire partout.

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