"Les duettes" : les plus grands duos d'Arno dans un album, un beau cadeau pour les fans

Avec cet album de dix-huit duos, l’expression “quel bazar”, qui sortait plus que régulièrement de la bouche d’Arno, prend tout son sens. Généreux, aventureux, au taquet, répondant au quart de tour à l’appel d’aventures improbables, Meneer Hintjens a toujours été emballé à l’idée de partager le micro avec des partenaires. Hommes, ­femmes. Jeunes, vieux. Rockeurs ou rappeurs, Arno s’en foutait. C’était l’humain, l’étincelle du moment présent, l’instinct qui le guidaient.

Fort symboliquement, c’est le Élisa de Gainsbourg, interprété de manière polissonne avec Jane Birkin qui ouvre cette compilation inespérée. Birkin et Arno doivent bien rigoler là-haut. Ils ont retrouvé Christophe dans ces Paradis perdus si bien repris ici avec les accords de ce rock sophistiqué “qui étonnait même les Anglais”. Entre la reprise du Téléphone pleure avec la douce Alice On The Roof et celle de J’aime la vie avec les durs de Triggerfinger, on retrouve une version new beat de Putain Putain avec le maestro Stromae, une relecture peu connue mais magnifique de Manset (Je me repose) sublimée par la trompette jazz d’Ibrahim Maalouf ou le remuant Jean Baltazaarrr chanté avec sa sista BJ Scott. Oui, quel bazar et quel beau cadeau pour les fans, sachant que certains de ces duos (notamment L’amour Suze avec Starflam) étaient dispersés. Les voilà rassemblés pour l’éternité.

*** Les duettes d'ARNO. [PIAS]