
Tac au tac avec Helmut Lotti : "J’aimerais sortir un album rock entre Iron Maiden et Elvis Presley"

Vous tournez avec un nouveau show basé sur le répertoire metal et hard rock que vous avez déjà présenté au festival Graspop. Je pensais que vous n’aimiez qu’Elvis Presley, Paul Anka et Frank Sinatra…
Oui, mais c’est grâce à mon frère, qui avait plein d’albums de hard rock, que j’ai fait connaissance avec ce répertoire. Il était plus jeune que moi, mais à 11 ans, il avait déjà tous ces albums de Judas Priest, Iron Maiden, Kiss…
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Et vous trouviez cette musique horrible ou elle vous plaisait?
Mais oui, j’ai toujours chanté sur ces musiques…
Votre frère se moquait-il de vous parce que vous écoutiez Elvis?
Non, pas du tout. Il aimait aussi Elvis, même s’il préférait le metal et Duran Duran - il était fou de Duran Duran. Maintenant, il est très fier de voir son grand frère devenir un chanteur hard rock. Il était là au Graspop, et il était vraiment étonné…
Votre maman, elle est contente?
Oui, elle est contente parce qu’elle voit que j’ai beaucoup de succès avec ce projet. Elle n’écoute pas de hard rock, mais ma maman, qui a 76 ans, est une femme très active qui bouge et qui voyage beaucoup. Elle m’a toujours beaucoup soutenu, même quand j’étais coureur cycliste…
Vous avez été coureur cycliste?
Oui, mais le pire qu’on ait jamais vu.
Votre groupe hard préféré?
Iron Maiden et Kiss. J’aime les voix de Paul Stanley et de Bruce Dickinson, les chanteurs de Kiss et d’Iron Maiden.
C’est difficile à chanter le hard?
Ça dépend des chansons. Smoke On The Water de Deep Purple, ce n’est pas difficile. Paradise City de Guns N’Roses, c’est plus difficile car c’est assez haut, comme les chansons d’AC/DC. Les chansons d’AC/DC ne sont pas chantées par une personne qui vient de notre planète…
Mais vous aussi, vous venez d’une autre planète…
(Rire.) Je ne sais pas.
Un chanteur de charme connu pour ses chansons romantiques qui vire hard rock, ce n’est possible qu’en Belgique!
(Rire.) Oui, pour la plupart des gens, ce qui se passe avec moi pour le moment, c’est très bizarre parce que je suis le chanteur de Funiculì funiculà. Mais quand j’étais petit, je n’écoutais jamais Funiculì funiculà ou O sole mio - sauf dans la version d’Elvis… Il y a des gens qui disent que le hard rock ne me va pas, que je ferais mieux de continuer à faire ce que je connais, mais ce que je connais le mieux, c’est le hard rock.
Donc vous êtes enfin vous-même…
Oui, même si j’ai toujours été moi-même.
Comment ont réagi vos fans. Ils ont pensé que vous deveniez fou…
Non, ceux qui me suivent depuis trente ans ne sont pas étonnés.
Quand vous avez fini un concert metal, vous êtes plus fatigué qu’après un concert romantique?
Non. Après la première, mon adrénaline ne baissait pas, je n’arrivais pas à dormir, j’ai dû boire un whisky pour m’endormir.
Qu’allez-vous faire après le metal? Du reggae? De la salsa?
Je suis en train d’écrire mes propres chansons, j’aimerais sortir un album rock entre Iron Maiden, Meat Loaf, Queen, Iggy Pop et Elvis Presley.
Helmut Goes Metal, Universal.
Showcase Classic 21, le 13/9, Mons.
Concert, le 23/11, Cirque Royal, Bruxelles.