Chassepierre, festival unique sur la carte européenne des arts de la rue

Définition de déambuler: “Marcher sans but précis, selon sa fantaisie”. De la fantaisie, ­Chassepierre en a à revendre, à commencer par celle qui habite le nom des compagnies qui s’y produisent: le Collectif Malunés, Galapiat Cirque, La Pigeonnière, La Folle Allure, Les Six Faux Nés, Takapa ou Le Cirque du Botte-cul. À Chassepierre, tout le monde déambule. Les spectateurs comme une grande partie des artistes. Pour les autres, des espaces sont réservés: “lavoir”, “prairie”, “maison de pays”, “guinguette”. Chaque avant- dernier week-end d’août, depuis près d’un demi-siècle, les rues et les allées du village sont traversées par la poésie et la folie d’artistes de rue. Les formes qu’ils pro­posent convoquent la performance et ramènent presque toujours à l’enfance. Après une année 2020 sans et une année 2021 symbolique, Chassepierre revient à ses fondamentaux avec une cinquantaine de compagnies en provenance de ­Belgique, de France, de Grande-Bretagne, de Suisse, des Pays-Bas pour offrir des moments de cirque, de théâtre d’objets, de marionnettes, de clowns, d’acrobatie ou tout simplement de musique. Une diversité qui, au fil des éditions, a fait de ­Chassepierre un festival international ­unique sur la carte européenne des arts de la rue.

Cette année, il y aura quelque chose de particulier pour les habitués, comme un petit goût de libération après la privation. Un vent de retrouvailles. Pour fêter ça, il y aura de vrais Peaux-Rouges, la reconstitution d’un film de Sergio Leone, le plus petit spectacle du monde, un opéra pour jambons, un hippopotame, un homme amoureux du ciel, une fanfare des Balkans. Des histoires et encore des his­toires. La compagnie belge Les Super­luettes a appelé son spectacle Il est temps de rallumer les étoiles. Voilà une suggestion qui arrive à point nommé.

FESTIVAL INTERNATIONAL DES ARTS DE LA RUE DE CHASSEPIERRE, les 20 et 21/8. www.chassepierre.be