
Kurios du Cirque du Soleil à Bruxelles: tout simplement époustouflant

Quand le show commence sous le Grand Chapiteau implanté à l’ombre du Palais 12 de Bruxelles (pardon de l’ING Arena), une horloge aux tons pastel indique qu’il est 11h11. Quand les spectateurs, petits et grands, quittent les travées le cœur battant la chamade et les yeux plein d’étoiles, les aiguilles affichent 11h12. Comme si tout ce que nous avions vu, entendu, ressenti, avait eu lieu durant une petite minute dans une réalité alternative. Elle est là la magie du Cirque du Soleil. Elle est là la poésie sensorielle de Kurios, Cabinet Of Curiosities, show total qui nous a fait rêver et tout oublier de notre vrai monde pendant deux heures.
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Repousser les limites

Kurios Cirque du Soleil. Copyright Mathew Tsang
Avec un tel thème, cette 35e création de la compagnie circassienne montréalaise peut repousser toutes les limites et casser tous les codes. Le pitch ? Un inventeur, forcément un peu fou, a mis au point une machine qui défie les lois du temps, de l’espace et de la dimension. Chaque numéro présenté par les quelques cinquante artistes issus de dix-sept nationalités différentes s’appuie, certes, sur les préceptes fondamentaux du cirque. On y jongle, saute, se lance dans le vide. Il y a un clown, de la voltige, des faux méchants et de vrais gentils. Mais comme le Cirque du Soleil nous y habitués, Kurios, qui compte déjà plus de 2.000 représentations depuis son lancement en 2014, innove à chaque seconde.
Montgolfière et contorsions

Kurios Cirque du Soleil. Copyright Mathew Tsang
On ne va rien spolier (enfin presque), on vous rassure. Mais accrochez-vous. Il se passe toujours quelque chose dans les tableaux qui s’enchaînent sans temps mort mais avec entracte pour faire tourner la machine à pop-corn. Mélange de science-fiction, de rétrofuturisme et de steampunk, la scénographie est époustouflante. Il y a un train, un avion qui vole, un montgolfière, un bicyclette folle, une main mécanique géante et des tenues vestimentaires improbables. En début du show, il y a un numéro de quatre femmes contorsionnistes complètement dingue. L’escalade sur des chaises fait tourner la tête des spectateurs à 180 degrés car elle se fait du sol au sommet du Chapiteau, mais aussi simultanément (du jamais vu pour nous) dans l’autre sens avec un second circassien. Rythmées par une musique électro/swing jouée en live par six musiciens et une chanteuse le Kurios Band), les circassiens multiplient les prouesses physiques. Mais ils insufflent aussi de la poésie dans leur gestuelle et de l’élégance dans l’exécution. D’un interlude où une spectatrice invitée sur scène nous a bien fait rire, à un chassé-croisé aérien sur un trempoline géant en passant par de la danse ou une démonstration de yo-yo, ce Cabinet surréaliste révèle ses curiosités sans jamais lasser. C’est vrai qu’on y resté qu’une minute virtuelle. Mais quelle minute…
Prolongé jusqu’au 5/11. Grand Chapiteau, Brussels Expo. www.cirquedusoleil.com/kurios