Dour Festival 2023 : The Blaze enflammés et une atmosphère globale complètement déjantée

Retour en détail sur la deuxième journée du festival, où on a pu voir The Blaze, Meute, Tiakola et un public incroyable.

Dour ©Mathieu Golinvaux
Dour 2023 ©Mathieu Golinvaux

Notre phare dans la nuit ce jeudi ? Trois amis qui déambulent, comme une procession, affublés de déguisements imposants. On vous décrit la scène : celui à l’extrême gauche a scotché un énorme palmier lumineux sur ses épaules. Celui du milieu porte une toge, qui brille de mille feux grâce à une série de LED et enfin le dernier a misé sur plus de sobriété et aide ses deux potes à se frayer un chemin dans la foule.

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Aucun doute sur la destination : on est bien arrivés à Dour. Il n’y a qu’ici que les festivaliers prennent le temps de se transformer pour une poignée de jours, d’affirmer une nouvelle identité, plus loufoque que celle qu’ils arborent à la ville. C’est une des spécificités de l’évènement : pas de place pour les poseurs, à Dour on aime le second degré, les paillettes et les guirlandes lumineuses. Et qu’est-ce que ça fait du bien.

Dour ©Mathieu Golinvaux

Dour 2023 ©Mathieu Golinvaux

Un palmier, un apôtre et un mec normal

On est accueillis par un sentiment agréable d’arriver à la maison quand on débarque sur la plaine du festival, sous ses majestueuses éoliennes qui insufflent une certaine poésie à la scène. (Phrase écrite sans substance aucune, on vous rassure). Des moulins géants pour un tableau très représentatif du XXIème siècle. Il ne manque plus que le peintre. Au rayon nouveauté, une idée géniale : celle d’aller repêcher un chapiteau de l’ancien site de Dour, celui vallonné de l’époque du Bar du Petit Bois, pour y installer une toute nouvelle scène dédiée au rock, aux pogos, aux amateurs de cold wave : le Garage.

On y retrouve également un espace brasserie franchement bien foutu et de nombreuses zones dédiées à poser ses fesses tranquilles après un concert éreintant et franchement, ça fait du bien. Un site optimisé pour accueillir une grosse affluence dans la quiétude, ça mérite d’être souligné. Faites quand même attention aux lanceurs de frisbee qui étonnamment sont nombreux cette année et passent à toute vitesse pour rattraper leur objet volant identifié. (On vous certifie encore que cette phrase n’a pas été écrite sous substance).

Le brasier The Blaze

Arrêtons la promenade ici pour plonger dans le vif du sujet : les concerts. La tête d’affiche du jour, le duo français The Blaze, attire un flot impressionnant de festivaliers face à la Last Arena (la main stage, vous suivez un peu ?) Et d’emblée, le groupe électro démontre qu’il mérite son nom, soit littéralement le brasier. À 23h30, les esprits s’échauffent, les gens se pressent pour s’installer au plus près de la scène où sont installés face à face Guillaume Alric et son cousin, Jonathan. Ils viennent présenter leur nouvel album, "Jungle", sorti en mars dernier et tout de suite la magie opère.

Généreux, ils n’hésitent pas à aller piocher dans leur répertoire et à livrer quelques classiques, comme Territory, Juvenile ou She. Un brasier qui s’intensifie à chaque morceau, boosté par le public comme le vent souffle sur des braises. Une invitation à la danse où on entend aussi résonner des morceaux plus récents, comme Eyes, premier extrait de ce nouveau projet. On le sent, ce nouveau projet a été pensé pour la scène et prend toute son ampleur en live. La foule est manifestement heureuse d’être là et de profiter du set qui se déroule devant eux. Une jolie façon de fermer la Last Arena, mais pas les hostilités. À Dour, les concerts c’est jusqu’au petit matin.

Notre note finale du concert de The Blaze ★★★

Dour - The Blaze ©Mathieu Golinvaux

Dour - The Blaze ©Mathieu Golinvaux

Dour - The Blaze ©Mathieu Golinvaux

Dour - The Blaze ©Mathieu Golinvaux

Àtasanté, Tiakola

À quelques mètres de là, dans la Boombox, commence à minuit un autre concert dans une autre ambiance plus R&B cette fois : celui de Tiakola. Le français, débarqué dans un maillot de basket, à l’américaine, est un habitué de notre territoire. Grand pote de Hamza et du producteur Prinzly, il fait souvent les allers-retours Paris-Bruxelles. Et n’hésite pas à multiplier les clins d’œil comme le morceau Atasanté. Loin d’être venu les mains dans les poches, le jeune artiste s’accompagne d’un orchestre et n'hésite pas à donner de la voix pour le public venu l’applaudir.

On retiendra également les prestations de Meute, la fanfare allemande, qui sous le coucher de soleil exactement, a repris comme à son habitude certains classiques de l’électro ou de la dance, comme l’excellentissime You & Me de Flume. Ambiance déjantée certifiée grâce à ces onze musiciens qui, comme le public venu les applaudir, ne se prennent pas au sérieux. Tiens, est-ce que ça ne vous rappellerait pas un trio composé d’un palmier, d’un apôtre et d’un type normal ? Ça tombe bien, ils sont là, face à la Last Arena. Where else ?

Dour - MEUTE ©Mathieu Golinvaux

Dour - MEUTE ©Mathieu Golinvaux

Dour - MEUTE ©Mathieu Golinvaux

Dour - MEUTE ©Mathieu Golinvaux

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