
Tomorrowland 2022: bienvenue dans un univers à part

Tomorrowland est une expérience unique. Et elle commence avant même son arrivée au domaine De Schorre à Boom. Pour les milliers de festivaliers originaires des quatre coins du monde, 175 avions ont été affrétés spécialement pour l'événement, avec lumière et sets aériens. Histoire de se mettre directement dans l'ambiance.
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Une fois arrivés, c'est l'émerveillement pour celles et ceux qui rêvent de fouler le sol du festival anversois. À l'entrée, devant l'énorme structure flanquée du slogan «Live Today Love Tomorrow Unite Forever», ils prennent la pose comme à l'entrée d'un parc d'attractions. Et la comparaison ne s'arrête pas là. À l'intérieur, les décors sont grandioses, avec un dragon cracheur de confettis, des nénuphars-fontaines, une grande roue installée derrière la scène Freedom, des animateurs sur échasses ou encore une cascade en plein milieu du coin repas. Une vingtaine de festivaliers font même la file pour se photographier devant cette… pluie, comme des enfants avec Pluto. Un attroupement se forme aussi devant la poste, parce que oui, avec des festivaliers de plus de 200 nationalités, Tomorrowland se la joue également facteur.

© BelgaImage
Jamais sans mon plan
Le site de Tomorrowland est gigantesque. Pour accueillir 600.000 festivaliers sur trois - et non deux - week-ends, c'est bien nécessaire. Sans un certain sens de l'orientation ou un plan qui pointe les attractions scènes, il est difficile de retenir chaque nom et chaque emplacement en un jour. Surtout qu'elles changent tous les jours ou tous les ans d'appellation, et donc de style, en fonction du label qui y défilera ou du sponsor. Seule la Main Stage reste à sa place. Même en changeant de décor chaque année, cette scène est facilement repérable: à l'opposé de l'entrée, une grande tour qui balance des feux d'artifice et des confettis non biodégradables à gogo… même en pleine journée.
Le meilleur moyen de se repérer dans cette immensité, c'est donc de s'y promener. Un rapide tour du propriétaire nous donne rapidement une idée du dresscode. Les festivaliers ont trois options: soit nouer un drapeau autour du cou, soit se déguiser en groupes, avec la même chemise hawaïenne ou la robe de Blanche-Neige, soit, celle qui semblait la plus populaire sous le soleil vendredi, porter le moins de tissus possible, autant pour les femmes que pour les hommes. En jeans et t-shirt, on ferait presque tache.
I came, I saw
Et la musique dans tout ça? Dans cette démesure à la fois fascinante et effrayante, c'est presque devenu un élément de décor comme un autre. Tous les amateurs d'électro peuvent toutefois y trouver leur compte à un moment ou l’autre. Ici, la techno de Joris Voorn avec des papillons lumineux qui volent au-dessus de nos têtes. Là, une stage dubstep qui ferait oublier l'absence cette année de Skrillex, les beats house de DJ Holographic sur la scène CORE, du nom du nouveau festival co-organisé avec Werchter, le gros son de Charlotte de Witte…
Mais ne nous voilons pas la face, c'est l'EDM qui domine les débats, avec ses grands noms habituels qui défilent sur la mainstage: Hardwell et Armin Van Buuren ce vendredi, Dimitri Vegas & Like Mike ce samedi et Martin Garrix pour clôturer ce premier week-end. Une heure chacun, attention c'est très court.
L'important au final à Tomorrowland, ce n'est pas d'écouter mais de voir et d'être vu. «Cela fait dix ans que je rêve d'être ici», nous lance un Anglais, très éméché, au pied de la tente Atmosphere. Il est seulement 17h30, pas sûr qu'il en gardera un souvenir intact. Mais, si sa conscience reprend, il pourra envoyer une lettre à Papa et Maman pour dire: veni, vidi, bibi, «je suis venu, j'ai vu et j'ai bu».