Borgen, une femme au pouvoir

Borgen réconcilie femmes au pouvoir et petit écran. C’était pourtant pas gagné d’avance!

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A croire qu’une malédiction entoure les séries télé dont l’intervenante principale accède aux plus hautes fonctions d’un Etat. En 2005, Geena Davis s’était brûlé les ailes dans Commander in Chief. Ce feuilleton politique édulcoré dans lequel elle incarnait la présidente des Etats-Unis, annulé au bout d’une seule année de mandat.

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Un an plus tard, L’Etat de Grace avec sa première présidente de la République française n’avait pas séduit son auditoire. Il aura fallu attendre Nathalie Baye et ses excellents Hommes de l’ombre en 2012 pour enfin convaincre le public. Las! Après une première salve prometteuse, et alors que son personnage était élu, la comédienne a préféré jeter l’éponge. Pourtant, les scénarios de la saison 2 étaient déjà prêts. Ils devront dès lors être totalement remaniés.

Dans ce contexte, Birgitte Nyborg Christensen, la Première ministre danoise de Borgen, une femme au pouvoir, fait figure d’exception. Car cette fiction - dont les deux premières fournées sont rediffusées à partir de ce soir sur Arte - est une vraie réussite.

Tout simplement parce qu’on y croit. Les intrigues fleurent bon la réalité grâce aux dilemmes auxquels se frotte l’héroïne, coincée entre la complexité de son job et les nombreuses difficultés qu’elle rencontre dans sa vie de famille. Il est à noter, et ce n’est pas anodin, que Sidse Babett Knudsen, l’interprète de Birgitte, a pris part activement à l’élaboration de son rôle. Un fait que l’on peut qualifier d’exceptionnel, dans cet univers où les acteurs n’ont pas forcément leur mot à dire sur l’écriture des scénarios.

Bonne nouvelle, les inédits de la troisième année seront programmés cet automne. Revers de la médaille: ils seront les derniers, Adam Price, le créateur de Borgen, ayant décidé de stopper sa production. En pleine gloire.

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