
C’est du belge

Après dix ans de bons et royaux services, Barbara Louys a planté son vieux complice, plutôt confiant, à 51 ans, face à ce nouveau défi.
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A quoi va ressembler cette nouvelle mouture?
Gerald Watelet - L'émission garde le même ADN, c'est toujours le magazine de l'excellence et du savoir-faire dans sa globalité, avec seulement un tiers de "royal". On y traite de mode, de technologie, de cuisine, etc. Mais désormais tous les sujets seront abordés sous un angle de modernité et incarnés de manière plus personnelle, puisque je serai seul à la présentation, chez moi, dans mon salon. C'est le cadre dans lequel je vis, relax et connecté avec les téléspectateurs pour débuter le week-end de façon positive.
La haute couture, la cuisine, l'animation… Vous semblez avoir la faculté d'exploiter vos compétences?
G.W. - Je suis avant tout quelqu'un qui aime l'art de vivre, qui pratique des métiers qui transforment l'ordinaire en extraordinaire. Dans Un gars, un chef, je suis un Gerald terrien, les deux pieds dans la glaise avec une image populaire sans être populiste. Je tiens à montrer que toutes sortes de gens ont accès à toutes sortes de choses et que la qualité n'est pas réservée à ceux qui ont beaucoup d'argent. Je n'ai jamais aimé étudier mais j'ai toujours aimé apprendre et ça, ça se fait sur le terrain. J'ai eu de la chance, ou plutôt j'ai pu la saisir, pour parvenir à faire ce que je veux, et j'ai toujours rejeté la médiocrité. Dans C'est du belge, j'espère emmener le téléspectateur dans les mêmes rêves que moi parce que quelqu'un qui ne rêve plus est déjà un peu mort.
C'est donc un nouveau Gerald qui incarnera l'émission?
G.W. - Disons que je ne vais plus me contenter de "passer les plats". Quand on présente à deux, tout est écrit, formaté. Maintenant, je vais pouvoir être naturel, mettre une pointe de cynisme, d'humour. Je serai la même personne que dans la vie. Un gars, un chef, c'est un succès populaire, toutes classes confondues, j'aimerais que C'est du belge le soit aussi. On se drape trop dans cette "belgitude" démodée: je n'aime pas ce concept, on n'a pas à se justifier d'être belge, on n'a pas de revanche à prendre sur qui que ce soit.
Dans quel état d'esprit êtes-vous?
G.W. - La première a lieu un vendredi 13, à la Saint-Valentin, c'est un grand challenge. Je dois être à la hauteur du défi qu'on m'a lancé et j'espère que les téléspectateurs s'y retrouveront.