
Cinéma: Démineurs

Avant les oscars de 2010, James Cameron déclarait urbi et orbi souhaiter la statuette du meilleur film pour Avatar. Mais qu'il laisserait l’oscar de la meilleure réalisatrice à Kathryn Bigelow "qui le méritait tant" pour son film Démineurs... Son ex-femme en raflera six, dont les deux précités!
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Adepte d’un cinéma bourré de testostérone et de femmes battantes, Bigelow a l’audace de venir occuper dès 1989 un territoire exclusivement réservé aux hommes avec Blue Steel, polar tendu et subtil. La belle grande brune a le don d’irriter ses collègues masculins car elle excelle dans le "cinéma de mecs", avec ce je-ne-sais-quoi d’étrangeté et de finesse en plus. Séduit, le réalisateur de Titanic l’épouse en 1989. La liaison est orageuse, mais accouche du plus gros succès au box-office de Bigelow, Point Break, polar choc sur des surfeurs braqueurs qui ont le goût du risque, comme elle.
En 1991, Bigelow et Cameron divorcent. Elle ne sera jamais l'avatar de son ex-mari. Démineurs en sera le symbole éclatant. Et convaincant. Un vrai sujet sur l'Irak et la folie des hommes. Ceux qui piègent un pays de bombes invisibles et ceux qui sont chargés de les désamorcer. Un film de guerre passionnant, au budget serré et tout en violence contenue. Physique et psychologique. La bombe Démineurs fait l’effet que l'on sait à Hollywood. Bigelow devenant au passage la première "Meilleure réalisatrice" de l’histoire des oscars. Et aujourd’hui, c’est carrément le Pentagone qu’elle fait trembler avec un nouveau film sur la traque de Ben Laden. Sacrée bonne femme!