Docu - Expédition Grand Rift

À quelques jours du 4e sommet de la Terre à Rio, les frères La Tullaye proposent un road-movie environnemental sur la question de l’eau. Dépaysant!

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Le duo n’en est pas à son coup d’essai. En 2008, les Franco-Belges Loïc et Geoffroy La Tullaye, respectivement ingénieur agronome et analyste financier, décidaient de longer le fleuve Yang-tseu (Chine) pour questionner le rapport des hommes à l’eau.

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Deux ans plus tard, ils prenaient la route de la soie, depuis Kachgar jusqu’à Paris: un nouvel "hydrotour" répondant à la même thématique, devenue leur passion commune. Cette fois, c’est le continent noir qu’ils sillonnent à bord de leur side-car - plus précisément les régions bordant le rift est-africain, de l’Ouganda à Israël.

Avec, en tête, cette même interrogation: la Terre offrira-t-elle assez d’eau pour subvenir aux besoins de 9 milliards d’individus d’ici 2050?

En dix courts épisodes, Loïc et Geoffroy, aujourd’hui âgés de 38 et 34 ans, partent à la rencontre de populations nomades et sédentaires pour explorer leurs modes de vie, leurs pratiques, l’usage qu’elles font d’une eau précieuse, souvent rare et inégalement répartie.

Le ton est bon enfant, volontiers humoristique et les deux aventuriers-explorateurs jouissent d’un indéniable capital sympathie qui fait de cette série un programme agréable.

Côté fond, c’est tout de même un peu léger. Les interviews apportent peu de valeur ajoutée au film, qui rappelle beaucoup d’évidences: essentielle à la vie, l’eau se fait aussi vecteur de mort faute d’assainissement, définit les modes de vie des populations et ne tombe généralement ni au bon moment, ni au bon endroit. Un tantinet scolaire car chaque épisode se clôt par une conclusion dressant la liste des leçons apprises, Expédition Grand Rift n’apprendra sans doute pas grand-chose au téléspectateur. Mais le voyage, ponctué de rencontres souvent chaleureuses, reste plaisant.

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