

Il faut dire que le chanteur a longtemps eu tendance à jouer la provoc dans des titres proposant une lecture personnelle - et pas toujours subtile - de l’actualité. Taxé de racisme, de sexisme, de chauvinisme, il apparaît comme un artiste de droite un peu réac et volontiers cocardier.
De ces polémiques, nées parfois de malentendus, Sardou s’explique avec franchise dans ce portrait toutefois un peu lisse. On aurait aussi voulu entendre davantage l'artiste sur son indéniable talent de mélodiste et de faiseur de textes imparables.
Pas sûr que le téléspectateur saisisse mieux, après ces deux heures de face-à-face entrecoupées d’interviews de proches et d’images d’archives, qui est véritablement Michel Sardou. Les amateurs trouveront quant à eux l’occasion de réentendre les plus grands tubes du répertoire en béton de celui que le journaliste musical français Jean-Pierre Pasqualini considère comme "notre grand chanteur sexuel".