

Reconnu coupable d'homicide involontaire sur la personne de Michael Jackson le mois dernier, le Dr Murray paie au prix fort son erreur et écope de la peine maximum, soit quatre ans de prison. Une sentence exemplaire, en rapport certain avec la notoriété de sa "victime".
Après quelques rebondissements pendant le procès, concernant notamment les révélations sur l'état de santé de la pop star, le médecin a décidé de jouer sa dernière carte et fait appel du verdict prononcé. Pourtant, ce recours a peu de chances d'aboutir. Certains discours marquent les esprits et forgent l'idée de culpabilité du condamné - celui du juge Michael Pastor en fait partie. En proclamant que le Dr Conrad Murray constitue "une disgrâce pour la profession médicale", pointant du doigt son total manque de remords et regrettant le fait que celui-ci se soit confié dans une émission de télé plutôt qu'à la cour, le juge confirme la rancœur du public.
Ce reportage polémique évoqué pendant le procès sur les dessous de la relation liant le docteur au Roi de la pop aura fait couler beaucoup d'encre. Le clan Jackson a sorti les griffes pour éviter toute diffusion du documentaire de la part de NBC. La Toya Jackson va jusqu'à préciser qu'il est "moralement répréhensible d'accorder un statut de star à un meurtrier condamné pour crime".
Dans ce reportage, tourné principalement pendant les audiences au tribunal, Conrad Murray parle, donne sa version des faits, détaille l'extrême fatigue physique de Michael Jackson et sa dépendance aux somnifères. Lui qui n'a pratiquement pas ouvert la bouche pendant les trois semaines du procès, invoquant son droit au silence, se montre bavard, tendu, à bout de nerfs. L'occasion de découvrir une face plus humaine d'un personnage décrié.