
La vie devant elles, Saison 1

Milieu des années 1970. Dans une commune du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, trois hommes meurent suite à un coup de grisou. Cette tragique disparition bouleverse la vie de leurs filles respectives. Et touche aussi de plein fouet Micheline, incarnée par Sabine Haudepin, la femme d’un des mineurs, mère de Caroline, l’une des jeunes héroïnes (Lily-Fleur Pointeaux).
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La force de La vie devant elles, c’est de ne pas tomber dans le misérabilisme. Qu’en pensez-vous?
SABINE HAUDEPIN – Les émotions qui traversent la série sont liées bien sûr aux événements dramatiques. Mais il n’y a pas de complaisance dans le chagrin, ni d’apitoiement. De plus, le personnage de Micheline que j’interprète est tonique. C’est dans son café que se retrouve toute la communauté minière. Elle est toujours derrière son comptoir et a l’œil sur tout. Cette femme subit un terrible coup du sort en perdant son mari dans l’accident de la mine. Elle a beaucoup de vitalité qu’elle communique aux autres. Et cette force de vie, elle a envie de la transmettre même après le décès de son époux.
Avant ce tournage vous étiez déjà sensibilisée à la mine…
S.H. - Oui, en effet. J’avais des points de référence grâce au film de Maurice Pialat datant de 1978. Et à l’époque, je jouais la jeune fille. Nous tournions à Lens et dans les décors naturels des corons. J’ai pu constater que le metteur en scène Gabriel Aghion avait restitué avec soin et justesse l’univers de la mine tout comme le contexte social et politique des seventies.
Vous êtes-vous impliquée dans le choix des costumes?
S.H. - J’ai adoré travailler avec la costumière. J’avais d’ailleurs une petite "fixette" et souhaitais que Micheline change fréquemment de blouse dans son bistrot. J’ai donc toute une collection de blouses à fleurs. Dans les années 1970, il y avait cette sorte d’audace joyeuse à associer des carreaux, des pois et des fleurs…