
L'anti-âge, médecine à remonter le temps

C'est déjà presque un vieux débat: la thérapie anti-âge affiche de belles promesses, mais elle ne se révèle pas sans risque. Si ses promoteurs affirment qu'il n'existe aucune étude pour accabler les cures d'hormones, les compléments alimentaires ou les injections de botox, ses détracteurs, eux, ne cessent de rappeler qu'il faudra du temps avant d'évaluer les conséquences réelles de ces pratiques sur le corps humain. En attendant, les chiffres sont là: on estime qu'aujourd'hui, sur toute la planète, plus de 60.000 docteurs prescrivent des traitements "miraculeux" à leurs patients avides de jeunesse éternelle.
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Notre intrépide journaliste Georges Huercano s'est donc dit que c'était le bon moment pour relancer l'enquête… "Il fut un temps où ce type de médecine n'était pratiqué qu'aux États-Unis ou dans le milieu du show-business, où les apparences et les performances constituent des valeurs premières. Mais ce n'est plus le cas: aujourd'hui, des docteurs européens - dont des belges - se sont lancés dans la commercialisation de ces produits."
Au-delà du questionnement purement médical, le journaliste a voulu amener sa réflexion sur le terrain philosophique et moral. "Il faut être clair: on ne parle pas ici de chirurgie esthétique. On ne touche pas seulement à l'enveloppe, mais aux mécanismes hormonaux. Il y a donc une question éthique qui se pose: peut-on vouloir arrêter de vieillir? Va-t-on voir naître une nouvelle espèce d'êtres humains, ceux qui ont les moyens de se payer une vie plus longue? Pour moi, il s'agit d'un détournement de la médecine qui doit faire réfléchir." Prêts pour une passionnante excursion à travers le temps, les songes et les mensonges?