Les adieux de Nicolas Le Riche

La retraite à 42 ans, quelle idée! Mais puisqu’à cet âge, même les plus grandes stars doivent quitter l’Opéra de Paris, Nicolas Le Riche a choisi de partir en grande pompe.

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Des adieux exceptionnels célébrés le 9 juillet dernier, imaginés par le danseur sur la scène de ce qui fut sa maison durant plus de trente ans. Entouré par les étoiles, les premiers danseurs, le corps de ballet et les élèves de l’école de danse, il retrace ainsi son parcours sous les ors de Garnier et rend hommage à ses maîtres chorégraphes - on jubile devant L’après-midi d’un faune de Nijinski et Le jeune homme et la mort de Roland Petit. Mais il prend soin également d’ouvrir le gala à trois de ses amis et c’est alors une couleur tendre et intime qui teinte soudain la soirée: "Où aller, où?" s’interroge ainsi opportunément Matthieu Chedid derrière sa guitare, accompagnant le solo d’ouverture de Nicolas Le Riche. Plus tard, c’est Guillaume Gallienne qui prend place face au public, le temps d’un discours tout en rimes et en émotion évoquant le danseur étoile qui "bondit comme un tigre, vole comme un ange et atterrit en chat" ,saluant avec les mots de Proust un "novateur à perpétuité". Puis sa complice Sylvie Guillem rejoint l’artiste pour un brillant duo sur L’appartement de Mats Ek. Mais c’est bien le final qui constitue le point d’orgue du spectacle: un époustouflant Boléro de Maurice Béjart, où explose toute l’intensité d’un danseur sublime, aussi puissant que sensible. En attendant de retrouver Nicolas Le Riche sous d’autres cieux, on ne loupe pas ces merveilleux adieux. - A.-C.P.

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