
Les extra-ordinaires

Il l'avait dit clairement: soit TF1 lui trouvait une émission vraiment intéressante, de préférence un talk en deuxième partie de soirée, soit il irait voir ailleurs. Car depuis la fin de Une famille en or, Christophe Dechavanne a disparu de la télé. Son seul lien avec l'antenne: les émissions produites par sa boîte, Coyote, comme Bienvenue chez nous. Il avait donc laissé éclater sa frustration dans des interviews et en radio - il est l'une des Grosses Têtes de Laurent Ruquier sur RTL (émission qu'il a un moment présentée lui-même lors de la première éviction de Bouvard en 2000).
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Et là, ça y est. Un premier prime time pour les 40 ans de TF1 coprésenté, sans complicité aucune, avec Gilles Bouleau. Puis ces Extra-ordinaires destinés à revenir régulièrement. Ce n'est donc pas une deuxième partie de soirée. Ni un talk-show. Plutôt une espèce de plus grand cabaret des talents bizarres, amenés à relever des défis qui font waouw. Comme Bénédicte, qui n'a pas tous les jours l'occasion de prouver qu'elle peut reconnaître, parmi cinquante torses, celui qu'elle a touché les yeux bandés. Ou Sylvain qui repère immédiatement, sur un mur de 4.608 Rubik's Cubes, l'unique facette qui a changé. Dans le rôle de la coanimatrice admirative, on accueille Marine Lorphelin, étudiante en troisième année de médecine et miss France 2013, qui a la chance de faire ses premiers pas en télé dans la seule émission "vraiment intéressante" capable de raccrocher Dechavanne au train TF1.
Au-delà du persiflage, on se réjouit de retrouver sur antenne un animateur doué, imperméable au politiquement mièvre qui habille toute la chaîne. Reste à espérer pour lui qu'à côté des Extra-ordinaires, Dechavanne finisse un jour par obtenir le talk-show de ses rêves. Et peut-être même des nôtres.