
Les meilleurs films de ce 11 février

La Une 21h40: Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street [3*]
De Tim Burton (2007). Avec Johnny Depp, Helena Bonham Carter.
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La Warner a cru calmer Burton en lui imposant de réviser sa première copie trop "sanglante". Elle a surtout permis au cinéaste, sans s’en rendre compte, de se montrer davantage subversif avec l’histoire de ce couple malfaisant œuvrant à sa funeste vengeance dans un Londres gothique (quels décors!) et décadent. Nihiliste, outrancière, énorme, cette adaptation d’un musical jouée au couteau par Depp et Bonham Carter ressemble au geste artistique le plus libre et le plus saillant de Burton depuis des lustres. Sans conteste l’un de ses meilleurs films.
TV5 21h00: Tous les matins du monde [3*]
D’Alain Corneau (1991). Avec Jean-Pierre Marielle, Gérard Depardieu.
XVIIe siècle. Sainte Colombe (Marielle, formidable de retenue) enseigne la viole de gambe à Marin Marais (interprété successivement par Guillaume et Gérard Depardieu). Mais si l’élève donne dans les simulacres de la cour, le maître, lui, ne veut pas composer avec les vanités de ce monde. Méditatif et envoûtant, le film adopte le tempo de Sainte Colombe. Les plans sont beaux, apaisants, les acteurs charismatiques, et on se sent progressivement gagné par la musique, véritable héroïne du film, qui donne le la des sentiments, des élans de la vie qui palpite sous la caméra de Corneau.
La Une 20h20:Harry Potter et les reliques de la mort: 1re partie [2*]
De David Yates (2010). Avec Daniel Radcliffe, Emma Watson.
Après un prologue terrifiant, on comprend que Potter est de plus en plus menacé par Voldemort (qui a étendu son pouvoir au gouvernement). Jetant son héros dans un décor gris-bleu glacial, Yates renoue avec la mise en scène inspirée du Prisonnier d’Azkaban et signe une aventure de haute volée.
Be Ciné 20h45: World Invasion: Battle Los Angeles [2*]
De Jonathan Liebesman (2011). Avec Aaron Eckhart, Michelle Rodriguez.
À Los Angeles, des soldats déterminés résistent à une violente attaque extraterrestre. Liebesman filme l’action caméra au poing, sans temps mort, comme un reportage de guerre. Harassant au bout du compte, mais réalisé avec un indéniable savoir-faire.