
Les meilleurs films de ce 15 février

Arte 20h35: À propos d’Elly (3 étoiles)
D’Ashgar Farhadi (2009). Avec Golshifteh Farahani, Taraneh Alidoosti.
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Le cinéma iranien n’arrête pas d’aligner les œuvres fortes, souvent aux risques et périls de leurs auteurs comme "l’affaire Panahi" nous l’a encore rappelé dernièrement. Si Farhadi avance avec plus de prudence et demande au spectateur de lire entre les lignes, il nous offre un intense portrait de groupe. Un microcosme dont il analyse avec brio les fissures suite à la disparition de la mystérieuse Elly.
Arte 23h30: Octobre (2 étoiles)
De S.M. Eisenstein (1927). Avec Vassili Nikandrov, Boris Livanov.
Pour commémorer le dixième anniversaire de la révolution russe, Eisenstein se voit offrir les grands moyens. Fidèle à ses conceptions esthétiques, il transforme le matériau brut en symphonie visuelle en poussant jusqu’à la limite ses théories sur le montage dynamique. Bref, l’URSS collectiviste aura produit un artiste farouchement individualiste et avant-gardiste. On le lui fera payer.
AB3 20h05: Bridget Jones: l’âge de raison (2 étoiles)
De Beeban Kidron (2004). Avec Renée Zellweger, Colin Firth.
Ayant enfin trouvé chaussure à son pied, Bridget se croit plongée dans La mélodie du bonheur, mais se voit, quelques gaffes plus tard, en train de revivre Bangkok, aller simple. Enfilade de sketches plus ou moins cocasses, ce second opus connaît des trous d’air et s’offre une parenthèse douteuse en Thaïlande pour relancer l’action. Mais la désopilante et très décomplexée Renée Zellweger fait toujours des étincelles.
La Trois 21h35: Les amours d’Astrée et de Céladon (1 étoile)
D’Eric Rohmer (2007). Avec Andy Gillet, Stéphanie de Crayencour.
À 87 ans, Rohmer filme avec une préciosité proche de la fadeur une version condensée du roman pastoral d’Honoré d’Urfé où ce dernier oppose l’attitude chevaleresque de Céladon à l’inconstance d'Hylas, disserte sur l’unicité de Dieu et utilise le stratagème du travestissement (notre héros se déguise en femme) pour réunir le couple. L’exercice - filmer les sentiments et un certain idéal de vie à travers le prisme d’un auteur du XVIIe siècle - s’avère plus scolaire que captivant.