

De Robert Aldrich (1954). Avec Gary Cooper, Burt Lancaster.
Ce film marque un tournant dans l’histoire du genre en sonnant le glas du western mythique. En effet, les deux héros sont ici de belles canailles bien éloignées des cavaliers intrépides. Burt Lancaster est impayable en homme retors au sourire carnassier qui en dit long sur son caractère. Charles Buchinsky (alias Bronson) à ses débuts apparaît également dans ce premier film tourné en SuperScope et agrémenté du bon vieux Technicolor aux couleurs criardes.
De Paul Verhoeven (1992). Avec Michael Douglas, Sharon Stone.
Paul Verhoeven a toujours été passionné par l’exploration des instincts primaires. Il leur donne libre cours dans un thriller sulfureux où les rebondissements côtoient un érotisme qui fit grosse sensation il y a vingt ans. La faute à quelques séquences cultes qui n'ont plus jamais fait voir les pics à glace et les interrogatoires de police de la même manière, à une Sharon Stone terriblement sensuelle et une tension psychologique et sexuelle permanente.
De Francis Girod (1983). Avec Catherine Deneuve, Michel Serrault.
A sa sortie, cette adaptation du roman de Françoise Giroud ne fut considérée que comme une pauvre fable politique sur les accros au pouvoir, sans grand relief mais bien servie par un trio d’acteurs - Trintignant, Serrault, Deneuve - inspirés. Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard que le récit prit toute sa dimension, celui-ci faisant de toute évidence référence à la fille cachée de Mitterrand, dont l’existence resta longtemps un véritable secret d’Etat.
De Jacques Doillon (1989). Avec Judith Godrèche, Melvil Poupaud.
L’univers des enfants et des adolescents a toujours été un thème central dans la carrière de Jacques Doillon. Il se met ici en scène avec Judith Godrèche et Melvil Poupaud, alors tous deux en début de carrière, dans une sorte de huis clos à ciel ouvert où l’éducation sentimentale d’une jeune fille passera par ses hésitations entre son premier amour et l’image du père. Un entre-deux filmé avec sobriété et sans voyeurisme.