

De Jean Becker (1966). Avec Jean-Paul Belmondo, Mylène Demongeot.
Un film à l’enivrant parfum d’époque, par la grâce de trois tendres voyous: Becker, loin de ses pensums campagnards mollassons, qui filme avec gourmandise un jeune Belmondo gouailleur, trompant des femmes fortunées pour vivre la grande vie. Lequel à cette question de Mireille Darc: "Avez-vous un médecin de famille?", répond: "Non, je suis orphelin". Un des nombreux bons mots du troisième larron, l’impayable Audiard.
De Tony Scott (1986). Avec Tom Cruise, Kelly McGillis.
Qualifié par les pisse-vinaigre de "pur produit de l’époque reaganienne", Top Gun - dont le triomphalisme exacerbé agit évidemment comme un baume sur le trauma vietnamien - est avant tout un divertissement de haut vol. Les scènes d’avion filmées avec une virtuosité inouïe et le couple archicharismatique qu’il forme avec Kelly McGillis propulsèrent cette année-là Tom Cruise au rang de fantasme masculin planétaire.
De Dave Meyers (2007). Avec Sean Bean, Sophia Bush.
Ces dernières années, nombre de films d’épouvante (Massacre à la tronçonneuse, entre autres) ont été recyclés avec plus ou moins de bonheur par un Hollywood en panne d’inspiration scénaristique. C’est le cas de Hitcher, qui perd en route deux éléments de poids par rapport à l’original: l’ambiguïté sexuelle et Rutger Hauer dans le rôle de l’auto-stoppeur psychopathe. En dehors d’une fin qui atteint les sommets du grotesque, cette copie remplit honorablement son contrat.
De Tony Scott (1990). Avec Tom Cruise, Robert Duvall.
Cole est un jeune chien fou qui n’a qu’une passion: la bagnole. Au point de rejoindre l’écurie la plus coriace des courses de stock-car. Le but suprême? Décrocher la victoire à Daytona. Ça ne vous rappelle rien? Top Gun du même réalisateur, pardi! On troque les avions contre des caisses, Kelly McGillis contre Nicole Kidman, et c’est reparti pour un tour de piste. Sauf que le scénariste est resté coincé dans les paddocks!