
Les meilleurs films de ce 21 juillet

Arte 20h45: Jackie Brown [3*]
De Quentin Tarantino (1997). Avec Pam Grier, Samuel L. Jackson.
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Tarantino ressort des oubliettes l’affriolante Pam Grier, ex-égérie de la Blaxploitation, pour un film qui annonce un tournant dans la carrière du génial Américain: les femmes reprennent le flambeau et prouvent, dans cette histoire d’arroseur arrosé, qu’elles ont le cervelet plus musclé que le sexe fort. On ne flingue plus (en tout cas beaucoup moins), on cause, au gré d’un polar antispectaculaire à la morale peu orthodoxe, servie par une bande de losers sympathiques.
France 3 0h15: Femmes entre elles [3*]
De Michelangelo Antonioni (1955). Avec Eleonora Rossi Drago, Valentina Cortese.
Adaptant avec sensibilité l’écrivain Pavese, Antonioni prend le "sexe faible" sous son aile et dépeint la femme comme l’élément de loin le plus intéressant du couple. En effet, Clelia et Momina ont bien plus de classe que leurs amants. Dans cette étude de mœurs féminines à Turin, la caméra du réalisateur se fait caressante, discrète, allant d’une femme à l’autre et observant avec bienveillance leur façon de vivre, aimer ou douter. Beau!
TF1 20h50: Pirates des Caraïbes 3: Jusqu’au bout du monde [2*]
De Gore Verbinski (2007). Avec Johnny Depp, Keira Knightley.
Si l’effet de surprise ne joue plus, Verbinski parvient encore à étonner avec ce récit de pirates échevelé, mâtiné d’un zeste d’épouvante et saupoudré d’un humour burlesque jouissif. Comme ce détournement hilarant de Sisyphe, où Depp, très chaplinesque, essaie de se débarrasser d’une pierre qui lui colle aux basques, sans s’apercevoir qu’il s’agit d’un crabe.
Be 1 20h55: Mobile Home [2*]
De François Pirot (2012).
Avec Arthur Dupont, Guillaume Gouix. Deux trentenaires concrétisent leur rêve d’enfance en partant à l’aventure sur les routes. Mais une panne sèche les retient sur place. Joli road-movie à l’arrêt, Mobile Home embraie timidement vers l’âge adulte, au gré d’une épopée humaine douce-amère, teintée d’une pointe d’absurdité. Légers et profonds à la fois, Dupont et Gouix jouent sans la moindre fausse note les courroies de transmission de cette fable fantaisiste.