
Les meilleurs films de ce 27 juin

Arte 24h00: Frenzy [3*]
D’Alfred Hitchcock (1971). Avec John Finch, Barry Foster.
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Pour son avant-dernier film, Hitchcock nous plonge dans un Londres poisseux, avec des personnages au physique disgracieux qu’il s’amuse à grossir à la loupe. Le maître est au top: succession de vrais et faux coupables, humour macabre et violence crue. Et une scène d’étranglement, avec travelling qui recule dans l’escalier, d’une virtuosité étouffante.
La Trois 9h21: L’iceberg [2*]
De Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy (2006). Avec Dominique Abel, Fiona Gordon.
Depuis son enfermement malheureux dans la chambre froide du fast-food où elle travaille, Fiona s’est mis en tête d’aller vivre au pôle. Une bien drôle d’idée pour sa famille! Cirque permanent, le film de ces héritiers de Tati et Chaplin enchante par ses couleurs, ses personnages bigarrés, la puissance de son rêve et son univers burlesque teinté d’angoisse de vivre. L’iceberg a connu un accueil assez froid à sa sortie: ne ratez pas cette fois cet impayable trio de clowns modernes!
La Trois 22h20: Les chemins de la mémoire [2*]
De José-Luis Peñafuerte (2010). Avec Jorge Semprun, Marisa Paredes.
Pourquoi y a-t-il toujours, 35 ans après les événements, un malaise si tangible à parler du franquisme en Espagne? Pourquoi cette omerta dans ce pays coupé en deux par une guerre fratricide telle que les mots ne sortent plus? Plus qu’un documentaire, Les chemins… exhume au propre ("Il s’agit à présent de rendre les morts de la guerre civile à leurs familles", dit Semprun) comme au figuré ce passé violent et donne la parole, enfin, aux victimes de la dictature franquiste. Un beau devoir de mémoire, qui agit comme la première pierre d’une tentative de réconciliation de l’Espagne avec elle-même.
Club rtl 22h15: L’homme de la rivière d’argent [2*]
De George Miller (1982). Avec Kirk Douglas, Jack Thompson.
Dans l’Ouest américain ou en Australie, les rivalités sont les mêmes. George Miller, qui n’est que l’homonyme du réalisateur des Mad Max, conte avec un réalisme prenant l’opposition au 19e siècle entre les hommes des montagnes et les grands propriétaires terriens.