
Les meilleurs films de ce 4 décembre

AB3 20h05: Master and commander: de l’autre côté du monde [3*]
De Peter Weir (2003). Avec Russell Crowe, Paul Bettany.
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Russell Crowe endosse l’uniforme d’un valeureux capitaine de la Marine royale britannique dans cette épopée maritime qui contient tous les ingrédients du genre, depuis les tirs de canon jusqu’aux tempêtes violentes qui secouent les mers. La grande bataille navale, filmée avec maestria par Peter Weir, débouche toutefois sur une autre aventure aux consonances humanistes: celle d’un homme en quête de lui-même.
France 2 1h50: Que les gros salaires lèvent le doigt [2*]
De Denys Granier-Deferre (1982). Avec Jean Poiret, Daniel Auteuil.
Un patron - formidable Poiret - invite ses employés dans sa propriété avec le but caché d’en virer quelques-uns. Trente ans plus tard, cette satire sociale n’a hélas pas perdu grand-chose de son actualité, tant elle symbolise à merveille l’univers souvent cynique et déshumanisé de l’entreprise, à travers les compromissions et les lâchetés de ceux qui en font partie. À cet effet, la scène de la chaise musicale s’avère d’une cruauté intense.
La Deux 20h25: Michael Clayton [2*]
De Tony Gilroy (2007). Avec George Clooney, Tilda Swinton.
Les multinationales et leurs pratiques n’ont pas fini d’inspirer le cinéma. Clooney, en avocat et homme de l’ombre chargé de régler les dossiers problématiques pour de gros clients, livre une composition sobre qui n’abuse pas de son image de séducteur. Il se fait en partie voler la vedette par une Tilda Swinton impeccable en employée dévouée, écartelée entre l’ambition et la peur, dans un récit globalement prévisible mais qui pose quelques bonnes questions.
Plug RTL 19h45: Live! [2*]
De Bill Guttentag (2007). Avec Eva Mendes, David Krumholtz.
Ce n’est pas neuf: la course à l’audience entraîne parfois les chaînes télé de plus en plus loin. Le prix du danger abordait déjà le sujet de façon visionnaire en 1982 et Live! poursuit la réflexion en imaginant des candidats à la roulette russe dont les survivants éventuels empocheraient un beau pactole. Le propos, efficace, aurait pu être plus percutant, mais le film n’arrive pas à se distancier suffisamment du voyeurisme qu’il entend pourtant dénoncer.