
Les meilleurs films de ce 4 février

Tcm 20h40: Voyage au bout de l’enfer [4*]
De Michael Cimino (1978). Avec Robert De Niro, Christopher Walken.
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Sans doute le plus grand film jamais tourné sur le Vietnam, Voyage au bout de l’enfer est un triptyque étourdissant, un uppercut, un choc. Bousculé, violenté, pris à la gorge par des émotions d’une saisissante vérité, on se retrouve K-O dans son fauteuil, déchiré entre la sensation d’avoir assisté à un pur chef-d’œuvre et la douleur ressentie au triste spectacle de la lente et tragique déshumanisation d’ouvriers partis à la guerre. Inoubliable.
Ab3 20h05:Inside Man, l’homme de l’intérieur [3*]
De Spike Lee (2006). Avec Denzel Washington, Clive Owen.
Spike Lee ne fait pas que s’insurger contre le cinéma de Tarantino qu’il juge dégradant à l’encontre des anciens esclaves noirs, il réalise aussi des films. Inspiré du formidable Un après-midi de chien de Lumet, ce récit de prise d’otages à Wall Street se regarde comme la métaphore d’une Amérique post-11 septembre dérivant dans la paranoïa. Un long-métrage engagé, doublé d’une passionnante intrigue.
Arte 20h50: Les liaisons dangereuses [3*]
De Stephen Frears (1988). Avec Glenn Close, John Malkovich.
Magistrale scène d’ouverture: un montage alterné montre Valmont et la Marquise de Merteuil en train de se vêtir, comme s’ils se préparaient à un duel sans merci… Et c’est bien de cela qu’il s’agira: sous la caméra virtuose de Frears, l’amour, considéré comme un sport de combat où tous les coups sont permis, entraîne un chassé-croisé d’êtres manipulés à leur insu. Personne n’en sortira indemne. Éblouissant!
Arte 22h45: Vengeance [2*]
De Johnnie To (2009). Avec Johnny Hallyday, Sylvie Testud.
Johnny Hallyday erre à Hong Kong, fantomatique, à la recherche de ceux qui ont tué sa fille. Dans une mise en scène virtuose, criblée d’accès soudains de violence, Johnnie To trace son parcours sanglant face à des triades peu amènes. Avare en paroles, le regard vide et le doigt sur la gâchette, l’ex-idole des jeunes traverse ce monde de gangsters en apesanteur, presque tranquillement. Et prouve que bien dirigé, il peut être un acteur d’une puissance émotionnelle rare.