

De John Huston (1950). Avec Sterling Hayden, Jean Hagen.
Il n’était pas courant dans le cinéma de l’époque d’utiliser des braqueurs comme héros. Huston fera donc office de précurseur en la matière, en signant un film noir d’une grande intensité. Non seulement par la préparation et le déroulement du hold-up, mais aussi par la psychologie des personnages que le scénario s’attache à décortiquer minutieusement. Marilyn Monroe, dans un petit rôle, complète un générique très inspiré.
De Cameron Crowe (2000). Avec Billy Crudup, Frances McDormand.
Ce n’est rien de moins que son autobiographie que le réalisateur nous livre ici. Parcours étonnant que celui de ce mordu de musique dont les articles pour le prestigieux magazine Rolling Stone témoignent d’une époque haute en couleurs pour ses excès et son excentricité. Avec des dialogues drôles et impertinents, ainsi qu’un montage plein d’adresse, Presque célèbre est davantage que presque une réussite.
De Mark Webb (2009). Avec Joseph Gordon-Levitt, Zooey Deschanel.
Marc Webb évite le ton niais de bien des comédies sentimentales : dès l’entame du récit, le spectateur sait que le héros est séparé de celle qui fut sa compagne, rendant dès lors tout happy end improbable. Plutôt qu’un montage linéaire, le réalisateur choisit de nous balader, avec fraîcheur et fantaisie, à travers la relation du couple dans un puzzle dont l’assemblage se veut une analyse touchante des relations amoureuses, de la rupture et de la douleur qui s’ensuit.
De Barry Levinson (2007). Avec Robert De Niro, Sean Penn.
L’accumulation de grands noms au générique ne fait pas forcément un grand film ; ce qui est d’autant plus regrettable avec ce Panique à Hollywood pourtant très prometteur, puisqu’il se livre à une satire du monde du cinéma et des producteurs hollywoodiens. Le hic, c’est que Barry Levinson a oublié tout sens du rythme au bord de Hollywood Boulevard et que dès lors, son récit se traîne souvent entre deux dialogues pourtant savoureux.