Les meilleurs films de ce 9 août

RTL-TVI 22h30: L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux [3*]

De Robert Redford (1998). Avec Robert Redford, Kristin Scott Thomas.

Redford parle de la guérison des âmes sans jamais faire d’appel du pied au spectateur mais en révélant, au cours d’un récit qui fait la part belle aux silences et aux regards, la profonde humanité de ses personnages. On trouve aussi dans L’homme… une poésie des grands espaces digne des maîtres du western. Quant à l’ado traumatisée par un grave accident de cheval, elle est incarnée à quatorze ans par la frémissante Scarlett Johansson. Une belle promotion après Home Alone 3… et avant de devenir la muse (éphémère?) de Woody Allen.

RTL-TVI 20h20: 3h10 pour Yuma [2*]

De James Mangold (2007). Avec Russell Crowe, Christian Bale.

Dans les années 50, Delmer Daves tourne le dos à l’héroïsme tonitruant qui avait été au cœur de nombreux westerns avant lui. Ses personnages? Des modestes fermiers, des cow-boys peinant à la tâche pour quelques dollars, des bandits aux fêlures dissimulées sous une carapace d’airain. Jubal, Cow-boy, 3h10 pour Yuma… forment un cycle plus réaliste qu’épique avec Glenn Ford en vedette. En optant pour un remake de Yuma, Mangold met lui aussi l’accent sur le bras de fer psychologique entre un "bouseux" et un "chien fou", tout en boostant les scènes de gunfights par un montage au cordeau. Car entre Daves et Mangold, Peckinpah et Leone ont remodelé le genre. Un bémol pour la fin: invraisemblable!

Plug RTL 20h00: Ralph [2*]

De Michael McGowan (2004). Avec Adam Butcher, Campbell Scott.

Un adolescent turbulent veut gagner à tout prix une course réputée pour qu’un miracle advienne et que sa mère, tombée dans le coma, se réveille. Le mysticisme du sujet vous fait sourire? Soit, mais le doigté du Canadien McGowan et le punch du casting font que la magie opère. Rappelons que Werner Herzog, autre électron libre porté sur le dépassement de soi, a relaté dans son livre Sur le chemin des glaces un défi similaire: sa marche à pied hivernale de Munich à Paris pour empêcher Lotte Eisner de mourir. Et elle n’est pas morte.