

De Werner Herzog (1999). Avec Werner Herzog, Klaus Kinski.
Huit ans après la mort de Klaus Kinski, Werner Herzog remonte le fil de ses souvenirs dans cet étonnant documentaire avec cet acteur unique. Tout y est absolument passionnant, de ses relations tumultueuses avec Kinski son "ennemi intime", faites d’amour-passion et de disputes homériques, à la violence que peut parfois revêtir le tournage d’un film. Le summum étant atteint lors du tournage en Amérique du Sud d’Aguirre: une partie des acteurs et techniciens frôla la mort dans les rapides d’un fleuve! Mais aussi dans Fitzcarraldo, où les Indiens figurants ne savaient que craindre le plus: les crises violentes d’un Kinski halluciné limite trucideur ou le mutisme inquiétant d’Herzog? À voir, séance tenante!
De Wes Anderson (2008). Avec Owen Wilson, Adrien Brody.
Trois frangins qui ne se sont plus causé depuis la mort de leur père entreprennent un voyage en train, à travers l’Inde, à la recherche de leurs racines. Cinéaste décalé, Wes Anderson convoque son sens particulier du burlesque élégant dans cette comédie hors du temps portée par un trio épatant. Un délice!
De Luigi Comencini (1969). Avec Leonard Whiting, Senta Berger.
Chez Comencini, Venise est un grand théâtre d’illusions. L’époque est savamment reconstruite, l’érudit cinéaste s’amusant à pimenter le récit de la vie de Casanova de détails pittoresques. Mais là où tient sa réussite, c’est dans la satire politique et sociale d’un monde où règne la comédie des apparences.
De Chris Carter (2008). Avec David Duchovny, Gillian Anderson.
Ce deuxième long métrage marque un retour aux origines de la série culte des années 90. Derrière la caméra, Chris Carter, le créateur de X-Files, et devant, toujours aussi complices et chastes, Mulder, qui pense plus que jamais que "la vérité est ailleurs", et Scully, l’indécrottable scientifique. Un super-épisode fidèle à l’atmosphère obscure de la série, l’enquête teintée d’ésotérisme enfonçant ses racines au cœur de l’hiver glacial et mystérieux de Vancouver.