
Les meilleurs films de ce jeudi 1er décembre

TF1 3h05: Un cœur en hiver (3 étoiles)
De Claude Sautet (1992). Avec Daniel Auteuil, Emmanuelle Béart.
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Il est des histoires comme ça, touchées par la grâce. Le cœur en hiver est la rencontre magique, sans fausse note, d’un réalisateur inspiré, de trois comédiens au diapason et d’un art, la musique, qui élève l’âme. Ils sont les stradivarius de ce triangle amoureux délicat. S’éloignant de ses critiques sociales, Sautet sonde avec tendresse le mystère intérieur de Stéphane (Auteuil, tout en silences rentrés, le cœur en hiver) qu’une flamme, l’amour, va progressivement ramener à la vie. Superbe.
Arte 20h40: Le déjeuner du 15 août (3 étoiles)
De Gianni Di Gregorio (2008). Avec Gianni Di Gregorio, Valeria De Franciscis.
Di Gregorio ressuscite la comédie à l’italienne, le temps de ce déjeuner avec des vieilles dames qui n’ont pas leur langue en poche. C’est tendre, ironique, drôle, rafraîchissant… Bref, une sacrée dose de poésie mettant joyeusement entre parenthèses notre monde de brutes. Mamma mia, que ça fait du bien!
Arte 0h35: La tendresse des loups (2 étoiles)
D’Ulli Lommel (1973). Avec Kurt Raab, Margit Carstensen.
On comprend pourquoi cette histoire vraie d’un tueur en série ignoble (il buvait le sang de ses jeunes victimes et vendait leur chair comme viande de porc!) dans l’Allemagne anarchique et affamée des années 20 a intéressé Fassbinder, qui y fait une apparition. En effet, Lommel dénonce avec une rage outrancière une Allemagne malade où la police choisit de se compromettre avec les crimes du nazisme naissant. Volontiers grimé façon M le maudit, Kurt Raab fait froid dans le dos.
TCM 20h40: Des hommes d’honneur (2 étoiles)
De Rob Reiner (1992). Avec Jack Nicholson, Tom Cruise.
Chargé de défendre deux marines accusés du meurtre d’un soldat de leur unité, Kaffee, jeune avocat militaire, pense l’affaire facile. Or, en s’opposant au tyrannique colonel Jessep, c’est à tout l’establishment militaire, camouflé derrière un très pratique "code d’honneur", qu’il fait face. Qu’importe si on ne doute pas de l’issue du drame: le tango verbal tendu entre l’intense Cruise et le puissant Nicholson laisse pantelant.