

De Jaco Van Dormael (1990). Avec Michel Bouquet, Mireille Perrier.
Toto le héros ou l’audace (cinématographique) au pouvoir. Imaginez: passionner le spectateur pendant 1 heure 30 avec la vengeance froide d’un vieux bougon, obligé de s’inventer un roman familial abracadabrant pour justifier sa médiocrité. Cette tâche impossible, Jaco l’assume joyeusement, au fil d’un récit toujours surprenant, et il parvient même à nous rendre son personnage étonnamment proche.
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De George Pal (1960). Avec Rod Taylor, Alan Young.
Ce must du cinéma de science-fiction s’avère délicieusement rétro avec ses couleurs saturées et sa poésie indéniable. En adaptant le roman d’anticipation de H.G. Wells, George Pal est plus proche des fantasmagories de Méliès que de l’univers souvent aseptisé des images de synthèse. Ron Howard a rendu un hommage au film dans Rançon: l’inquiétant Gary Sinise y donne une interprétation très personnelle de l’épisode futuriste des Morlocks et des Elois.
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De Sam Mendes (2006). Avec Jake Gyllenhaal, Scott McDonald.
Basé sur le livre-témoignage d’un sniper, Jarhead prend le contre-pied de l’image aseptisée que la télé a donnée de la guerre du Golfe pour aborder le conflit à hauteur de soldat: l’attente interminable, les marines embourbés dans un décor d’apocalypse, les "tirs fratricides"… Que le film ait été produit par un studio hollywoodien prouve la capacité des Américains à utiliser sporadiquement le cinéma comme outil de réflexion critique sur leur histoire récente.
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De Bruno Podalydès (2001). Avec Denis Podalydès, Guilaine Londez.
"Mon père, cet antihéros" pourrait être le sous-titre de cette comédie où l’on retrouve l’humour atypique et grinçant des Podalydès. Puisant dans leurs souvenirs de vacances à Oléron, nos frangins les transforment en portrait-charge d’une famille de Français moyens. En champion de la mauvaise foi, Denis s’affirme comme un nouveau Jack Lemmon, capable de hausser les humiliations du quotidien jusqu’au niveau de la tragicomédie.
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